2017 M07 1
Aux chiottes le gâchis. Tout a commencé il y a quelques années quand il a fallu s’habituer à confectionner ensemble des amoncellements d’excréments et de copeaux de bois dans des toilettes en contreplaqué. Puis la vaisselle en carton et les couverts en bois recyclables sont venus s’ajouter aux ecocups et le mobilier en palettes a fleuri. Le festival We Love Green, pionnier en matière d’écoresponsabilité, suit en sus depuis deux ans la tendance des forums de réflexion initiée par l’European Lab et propose un think tank pour penser le monde de demain. Le Smmmile festival, qui tiendra sa seconde édition en septembre à La Villette, est né tout entier autour de la culture écologique et végane, et convie lui aussi son lot de conférences, d’ateliers et même des repas cuisinés par des chefs végans.
Touche pas à mon bois. Et la musique dans tout ça ? À l’heure de la transition écologique de Monsieur Hulot, musiciens et organisateurs sont sommés de se mettre au tri et aux circuits courts, comme tout le monde. Alors finies l’utilisation de matériaux rares pour confectionner les instruments (et protéger les espèces animales) et les tournées en avion (pour réduire la facture carbone) ? Pas encore. Si les solutions ne sont pas encore évidentes, en raison des particularités acoustiques de certains bois par exemple (alors que l’ivoire n’est lui qu’un élément décoratif), certains profitent déjà de la mode de la récup’ pour faire feu de… tout bois.
Ils tapent sur des poivrons et ça leur va bien. La Lutherie urbaine à Montreuil, propose par exemple des ateliers de fabrique d’instruments à partir de tout et n’importe quoi. Quant aux Russes de Playtronica, ils baladent à travers le monde leur manie de sonoriser tout ce qui leur tombe sous la main, des palettes aux légumes… ludique à souhait. Musiciens, à vous d’inventer la suite. Tant que le circuit court épargne l’artistique, on vous suit !