Faites-vous à l'idée : 60% des musiciens utiliseraient déjà l'intelligence artificielle

À en croire une étude menée au Royaume-Uni par Ditto Music, les intelligences artificielles ne seraient pas donc utilisées uniquement par quelques geeks qui, depuis leur chambre, tentent d'imaginer les morceaux fictifs de leurs artistes préférés.
  • Ici, un faux album oublié d'Oasis. Là, un duo imaginaire entre Drake et The Weeknd. Ailleurs, un featuring inédit de Jay-Z. C'est presque devenu une banalité de le rappeler, mais affirmons-le une fois de plus : oui, les intelligences artificielles sont partout ces derniers temps. Dans toutes les discussions, comme en studio. Parce que David Guetta en personne s'amuse à recréer la voix d'Eminem via une IA ? Oui, mais pas que : selon une étude menée auprès de 1200 artistes par Ditto Music, une société britannique spécialisée dans la distribution musicale, 59,5% des sondés se serviraient déjà des intelligences artificielles dans leur processus créatif.

    Dans le détail, cela va même encore plus loin : tandis que la moitié des artistes interrogés envisage un jour d'avoir recours à ces nouvelles technologies pour écrire leurs textes, 77% et 66% d'entre eux affirment en être déjà adeptes pour générer leurs pochettes ou de mixer leur projet.

    À lire les observations avancées par l'étude, un autre fait interpelle : seuls 28% des artistes sollicités disent ne pas être attirés par les IA. Par crainte d'être un jour remplacés par ces outils ? Peut-être, et sans doute cela est-il normal pour quiconque a grandi dans une ère pré-Internet, et redoute d'être aux prémices d'un bouleversement sans précédent du champ artistique.

    Pour d'autres, comme Grimes, les IA seraient au contraire moins une menace qu'une chance : de se réinventer, de penser sa musique autrement, d'entrer en connexion avec le public, de dialoguer pour la première fois avec des machines, et plus simplement avec des humains. « Je pense que c’est cool d’être fusionné avec une machine, et j’aime l’idée d’ouvrir toutes les sources d’art et de supprimer les droits d’auteur », a souligné l’artiste canadienne sur Twitter.

    Avant d'afficher plus clairement encore ses intentions : « Je partagerai 50 % des royalties sur toute chanson générée par l’IA et utilisant ma voix. Je le ferai avec n’importe quel artiste avec qui je collabore. N’hésitez pas à utiliser ma voix sans pénalité. Je n’ai pas de label et pas de liens légaux. »

    Grimes ne dit toutefois pas si son prochain album, « Book 1 », à paraître prochainement, a été composé avec l’aide d’une IA. Ni s’il sera aussi perché que son auteure.

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