2017 M07 7
L’album a été enregistré dans de mauvaises conditions
Dans une interview datée de 2006, Flea, alors en pleine promotion de « Stadium Arcadium », ne faisait que peu de mystères sur les conditions dans lesquelles « By The Way » a été enregistré : « C’était une mauvaise expérience pour moi. Il y avait des tensions dans le groupe, des tensions entre moi et John, et d’un point de vue créatif je ne me sentais pas à l’aise à l’intérieur du groupe. Je ne me sentais pas libre de m’exprimer. » Paraîtrait même qu’il songeait alors à quitter le groupe.
« By The Way » doit beaucoup aux Beatles et aux Beach Boys…
Plutôt que d’explorer une nouvelle fois leurs influences funk, les Red Hot décident ici de laisser apparaître leur goût pour les mélodies efficaces : celles composées par les Beatles et les Beach Boys dans les années 1960. Ça s’entend dans les vocalises de nombreux morceaux, mais aussi dans cette science des harmonies qui porte « By The Way » de bout en bout.
… Et au retour de John Frusciante
Revenu au sein des Red Hot lors de l’enregistrement de « Californication », John Frusciante monte clairement en puissance sur « By The Way ». C’est lui qui assiste Kiedis aux vocalises, lui qui assure les « woo-hee-hoo » sur Tear et lui qui décide de l’orientation pop du disque. On comprend donc mieux l’inquiétude de Kiedis et Flea quant à leur implication dans le groupe…
De nombreux titres ont été trouvés à la dernière minute
En 2014 des morceaux inédits et des chutes de studio de « By The Way » débarquent sur le web et révèlent les premiers noms accordés à certains de l’album. C’est en effet sous leurs titres d’origine qu’apparaissent ici By The Way (Soul Train), The Zephyr Song (Coltraine), I Could Die For You (I Would Die) ou encore This Is The Place (Drone).
La pochette a été réalisée par le beau-père de John Frusciante
Le hasard fait parfois bien les choses. Lorsqu’il commence à sortir avec Stella Schnabel, John Frusciante ne se doute sans doute pas qu’il s’agit de la fille du peintre et cinéaste américain, Julian Schnabel. Et pourtant, une fois la nouvelle apprise, le réalisateur de Basquiat ou Le Scaphandre et le Papillon est illico engagé pour peindre la pochette du nouvel album des Red Hot.
The Zephyr Song a failli ne pas figurer sur le disque
Peu à l’aise avec les morceaux les plus punks de l’album, Rick Rubin, une nouvelle fois engagé à la production, décide d’écarter du mix final Body Of Water, trop rock à son goût. À la place, il inclut The Zephyr Song, qui devient illico l’un des singles phares de « By The Way ».
Venice Queen est un hommage à la thérapeute d’Anthony Kiedis
Si d’autres morceaux viennent appuyer une vraie addiction à la drogue, « Venice Queen » est sans doute le plus explicite. Dans celui-ci, Anthony Kiedis rend en effet hommage à Gloria Scott, sa thérapeute, décédée peu de temps après qu’il lui a acheté une maison du côté de Venice Beach, Californie. On peut notamment y entendre ce vers : « Nous voulons tous lui dire / Lui dire que nous l’aimons / Venice avait une reine / La meilleure que je n’ai jamais vue. »
« By The Way » est un album romantique
« By The Way » n’est pour autant pas le disque drogué d’un groupe sous l’effet de la poudre blanche. C’est aussi et surtout un album qui transpire l’amour. Il suffit d’écouter des titres comme By The Way, I Could Die For You, Dosed ou Warm Tape pour s’en convaincre : Anthony Kiedis est un romantique et l’amour qu’il éprouve pour sa petite-amie de l’époque se ressent quasiment à chaque note.
L’acteur de Scary Movie joue dans Universally Speaking
C’est en effet Dave Sheridan, également vu dans Comment tuer son boss ?, qui tente coûte que coûte d’entrer à Coachella et de monter sur scène pour rendre un bouquin à Anthony Kiedis. Le livre en question n’est autre que la biographie de Darby Grash, le leader du groupe punk The Germs, celle-là même que Kiedis oublie dans un taxi dans le clip de By The Way – une vidéo dans laquelle joue également Dave Sheridan. La science du détail.
L’album n’a pas été très bien reçu par la critique
Si la plupart des citriques de l’époque se veulent plutôt élogieuses, certains médias se sont montrés nettement plus durs vis-à-vis de « By The Way ». C’est le cas, par exemple, de Blender qui considère le disque comme un simple sequel de « Californication », ou du Village Voice qui qualifie les paroles de Kiedis de « déconcertantes », tandis qu’Entertainment Weekly critique le manque de courage d’un groupe qui, il est vrai, va peu à peu s’enfermer dans un archétype de lui-même au milieu des années 2000.