2022 M10 29
Ce qui est dingue avec des groupes comme les Rolling Stones, c’est que chaque jour, une nouvelle fantasque vient balayer celle de la veille. Après avoir appris que taper « Mick Jagger » sur une barre de recherche était dangereux, que le club de foot du PSG avait fait série de goodies avec eux ou que les Américains ne comprenaient rien aux paroles de leur morceau Beast of Burden, aujourd’hui, les Rolling Stones passent en mode… assiette. Et cette idée de génie nous arrive tout droit de France, via une petite société de fabricant de porcelaine nichée dans la Haute-Vienne.
Logiquement après avoir lu cette introduction, une question vient directement tarauder vos esprits. Mais comment diable les pochettes des albums cultes « Some Girls » (1978) et « Sticky Fingers » (1971) se sont-elles retrouvées sur des assiettes de porcelaine ? Réponse par Sébastien Cich, directeur général des porcelaines Coquet sur Franceinfo :
« [C’était] très difficile. Il a fallu travailler très longtemps en partenariat avec Universal pour obtenir les droits, pour proposer le produit et pour pouvoir le valider auprès des managers des Rolling Stones. »
Maintenant, et c’est tout aussi logique, l’interrogation est la suivante. Pourquoi avoir entrepris une telle réalisation ? Sébastien Cich de nouveau, visiblement très fier si on en croit toujours nos confrères de Franceinfo : « On a décidé de faire deux grandes assiettes avec la photo des albums et deux petites assiettes avec le centre des disques de chaque vinyle ». On n’en saura pas plus, excepté le fait que ces assiettes rejoindront les coffrets Rolling Stones et qu’elles ressemblent comme deux gouttes d’eau à des galettes.
Outre le côté décalé de cette affaire, il y a un vrai savoir-faire. La petite équipe de Saint-Léonard-de-Noblat a ainsi dû se montrer maligne pour coller l’entrejambe de Jagger et les 20 trombines présentes sur « Some Girls ». L’énigme à résoudre : comment faire rentrer des carrés (les pochettes) dans des ronds (les assiettes) ? Pascal Corbier, le responsable sérigraphie et accessoirement ingénieur en chef : « Il a fallu réadapter les images. Chercher des couleurs aussi. Au final, c’est un travail hyper gratifiant ».
Au total, la manufacture Coquet a fabriqué 1962 coffrets. Vous avez compris pourquoi. Bingo, c’est l’année où le groupe s’est formé. En vente depuis le 8 octobre dernier sur leur site officiel, il faudra débourser 750 euros. Une addition salée, on vous l'accorde.