2022 M10 18
Orelsan avait déjà fait le coup : en novembre 2018, un an après la sortie de « La fête est finie », le Caennais proposait « Epilogue », une réédition contenant tout un tas de titres forts (Rêves bizarres avec Damso, par exemple), de versions alternatives (Tout va bien, avec les Anglais Eugy et Kojo Funds) et de morceaux pensés en écho au tracklisting de la version originale : La famille, la famille répondait à Défaite de famille, tandis qu'Adieu les filles prolongeait le plaisir de Bonne meuf. En d'autres termes : Orelsan avait vu les choses en grand, restait cohérent et proposait onze inédits de haute tenue.
Quatre ans plus tard, Orel répète la même formule avec « Civilisation perdue » : soit dix titres enregistrés pendant la même période que « Civilisation », écartés de la sélection finale mais retravaillés ces sept derniers mois dans l’idée de leur offrir une sortie publique le 28 octobre. Dans son teasing, Orelsan annonce même que certains des morceaux présents ont pu être entendus dans la saison 2 de Montre jamais ça à personne : il y a donc la fameuse chanson de rupture (Point de rupture), cette ode tordue à la France (Ah la France), ce morceau rempli à ras bord d'autodérision (Ok... Super...) et Évidemment, ce feat avec Angèle visiblement taillé pour conquérir les stades.
Suffisant pour permettre au quatrième album d’Orelsan, déjà écoulé à plus de 500 000 exemplaires, d’atteindre le million de ventes ? La barre est haute, mais le dernier titre de cette réédition (On a gagné) laisse à penser que le Caennais le plus connu depuis Guillaume le Conquérant est déjà prêt à célébrer sa prochaine victoire.