2017 M03 26
Girl power. Elle a le sens de la grandiloquence de Bat for Lashes, la féminité assumée de Kate Bush et une sensualité vocale évoquant celle de Lana del Rey. Pas étonnant que Charlotte O’Connor, dite Charlotte OC, 27 ans, se dise fascinée par « les grandes figures féminines de l’histoire de la culture populaire ». « Lire Patti Smith m’a permis de comprendre comment faire de la musique dans une industrie dominée par les hommes, explique-t-elle. Les femmes sont quelque chose qu’ils ne comprendront jamais, qui les fascine et qui les effraie. »
Métaphysique de la Soul. Anglaise d’origine malawite, indienne et irlandaise, Charlotte OC met la richesse de ses origines au service d’une électro-pop-soul haute en couleurs. Depuis sa découverte, en 2013, elle a sorti plusieurs EP avant de frapper un grand coup grâce à son premier album, « Careless People », qui paraîtra le 31 mars. Enregistré dans les légendaires studios Sunset Sound, à Los Angeles, il traduit ses états d’âme avec une vraie classe. « On dit que ma musique est soul, mais c’est parce qu’elle parle de mon âme, commente-t-elle. Je ne garde que ce qui compte à mes yeux, qu’importe le genre. J’ai écrit des centaines de chansons avant de trouver les bonnes… Pendant la confection de l’album, j’étais insatisfaite, solitaire, tendue, mais aussi déterminée. »
Du talent et du fun. Un peu trop sérieuse, Charlotte OC ? On se rassure lorsqu’on évoque son premier amour musical et qu’elle nous répond sans hésiter : « Freddie Mercury. J’ai regardé Wayne’s World des milliards de fois, juste pour le passage avec Bohemian Rhapsody. » L’influence de Queen pourrait se ressentir sur certains passages mélodiques de « Careless People » et l’interprétation parfois théâtrale de la chanteuse. On valide sans réserve lorsqu’elle nous confesse ses vœux les plus chers : « Que ma famille soit en bonne santé. Enregistrer d’autres disques. Et un monde sans Trump, racisme et séparation. » Un bon programme.
Charlotte OC sera en concert au Badaboum le 26 avril