2017 M09 23
On le savait malade, puisqu’en 2016, Charles Bradley avouait alors que des médecins « avaient trouvé une tumeur cancéreuse dans son estomac. » Début septembre, un message sur la page Facebook du chanteur annonçait même l’annulation de sa prochaine tournée. Il écrivait alors : « Je vous aime tous, vous qui m’avez fait réaliser mes rêves. Quand je reviendrai, je reviendrai plus fort que jamais, avec l’amour de Dieu. Et par sa volonté, je reviendrai très bientôt. » Ce samedi 23 septembre, le chanteur est décédé à l’âge de 68 ans.
Soul Of America. Le chemin du soulman a été semé d’embûches. Jusqu’à l’âge de 51 ans, le chanteur vit de petits boulots, notamment en tant de cuisinier, et parcours tous les recoins de l’Amérique du Nord, de la Californie à l’Alaska, en passant par le Canada. De retour à New-York, après 20 ans passées sur la côte ouest, Charles Bradley se lance véritablement dans la musique sous le nom de Black Velvet, un pseudonyme qu’il utilisera lors de concerts où il reprendra les tubes de son idole : James Brown.
C’est à ce moment-là qu’il se fera repérer par Gabriel Roth, cofondateur de Daptone Records. À 63 ans, un premier album, « No Time for Dreaming », voit le jour, en 2011. L’année suivante, un documentaire (Soul Of America) qui retrace la vie du chanteur, est présenté au festival SXSW à Austin. Son dernier album en date, « Changes », est paru en 2016. Charles Bradley aura donc connu tardivement le succès. Et au vu de son parcours et de son talent, c’était amplement mérité.