Phil Collins is back !

Éreinté, fatigué, dégouté : Phil avait quitté la scène dans un sale état en 2011. Malade des mains, âgé de 60 ans, le batteur et deuxième chanteur de Genesis lâchait les baguettes et confiait ses démons. Idées noires, angoisses (« je ne m’inquiète pas du fait de ne pas pouvoir jouer de la batterie, je suis inquiet quant à ma capacité à couper un morceau de pain ») et grosse mise au point au programme : « Je suis désolé d’avoir eu autant de succès. […] Il n’est pas vraiment surprenant que des gens aient fini par me détester. » Et puis rideau.

Visiblement, c’était sans compter sur sa capacité de régénérescence cellulaire. Polo relevé, frais comme un dimanche en banlieue, entouré par The Roots en backing-band, Phil Collins interprétait il y a moins d’une semaine son In the Air Tonight sur le Show de Jimmy Fallon, laissant à Questlove le soin de donner au fameux break d’entrée un vrai son de batterie – là où la version d’origine se confondait avec une chute dans l’escalier sur le chemin de la poubelle de tri, soyons sincères deux minutes.

Un malheur (ou bonheur, vous êtes seul juge) n’arrivant jamais seul, le chanteur sera en concert à l’AccorHotels Arena à Paris entre le 18 et le 23 juin 2017. Si son départ avait l’air précipité et nécessaire – pour sa santé, son retour a tout du coup monté. Ou alors, son autobiographie, Not Dead Yet, qui vient de paraître chez Michel Lafon, ne serait qu’un étrange hasard ? On ne vend pas 100 millions d’albums sans faire exprès. Il faut de la méthode, et des fans. Et il semblerait que Phil ait les deux.