Black Sabbath se sépare

  • Les hippies peuvent de nouveau respirer : il n'y aura pas de vingtième album de Black Sabbath. Le groupe d'Ozzy Osbourne a officiellement annoncé sa séparation. Et cette fois, à priori, c'est la bonne.

    Il y a des groupes dont on ne soupçonne pas l’influence ces dernières années et qui, pourtant, à l’annonce de leur retraite, laissent un petit goût d’amertume. Black Sabbath en est le parfait exemple. Après 49 ans de bons et loyaux services musicaux, Ozzy Osbourne et son gang viennent en effet d’annoncer, un mois après leur dernier concert à Birmingham, la fin de leur aventure commune via le hashtag #TheEnd sur leur page Facebook.

    Forcément, l’annonce a son importance quand on sait que Black Sabbath a en quelque sorte inventé le heavy-metal et que, depuis la sortie du premier album en 1978, le groupe a su imposer une esthétique unique : des intros démesurées, une basse ronflante, un chant un peu crade et des textes qui ont toujours dit merde au flower power. Un style singulier qui a séduit au-delà des frontières du hard-rock (Charles Bradley et Beth Gibbons de Portishead l’ont repris, Arctic Monkeys l’a cité comme influence de « Humbug », etc.), mais qui a surtout permis aux membres fondateurs du groupe (Tony Iommi, John Michael et Ozzy Osbourne) de mener la grande vie. En tout cas, une vie de rock’n’roll, comme ce jour de 1979 où ils décident de se séparer d’Osbourne pour cause d’addiction à la drogue.

    Mais Black Sabbath a toujours parfaitement traversé les époques, et il est même revenu avec un excellent disque en 2013 : « 13 », produit par l’éternel Rick Rubin. Sur ce dernier, il y avait Live Forever et, à défaut d’avoir trouvé le remède de la vie éternelle, les Américains ont au moins su composer une musique promise à la postérité.

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