Bandcamp dit non à Donald Trump de la meilleure des façons

  • Alors que tous les artistes y vont de leur petite chanson anti-Trump, Bandcamp tape plus haut, plus fort, et reversera l'ensemble de ses bénéfices réalisés le vendredi 3 février à une association de défense des citoyens.

    À peine quinze jours après son investiture, Donald Trump a déjà pris tout un tas de mesures fortes, controversées, immorales. Parmi elles, celle du 27 janvier, interdisant aux réfugiés du monde entier et aux ressortissants musulmans de sept pays (dont l’Iran, l’Irak et la Syrie) d’entrer aux États-Unis. Alors, forcément, comme chaque jour depuis son élection, des Américains descendent dans la rue, des artistes cherchent à se mobiliser (on ne compte plus le nombre de titres anti-Trump déjà publiés) et des initiatives tentent de se mettre en place.

    En début de semaine, Four Tet mettait ainsi en ligne une playlist Spotify de sons venus des pays bannis par le président orange, mais c’est bien la proposition de Bandcamp qui retient l’attention. Hier, Ethan Diamond, le PDG du magasin de musiques en ligne, a en effet élevé le ton, qualifié le Muslim Ban de « tentative cynique de semer la division parmi le peuple américain » et décidé de reverser l’intégralité des marges générées par Bandcamp le vendredi 3 février à l’American Civil Liberties Union, une organisation à but non lucratif connue pour son combat contre la guerre du Vietnam ou l’homophobie, et dont le but est de garantir à chaque citoyen américain le respect de ses droits tels qu’inscrits dans la constitution des États-Unis.

    Toujours dans un élan de solidarité, Ethan Diamond a également joint à son discours quinze albums et maxis de musiciens originaires des pays concernés par le Muslim Ban (dont Omar Souleyman), ajoutant au passage la darkwave des Mexicains de Deseo De Muerte, eux aussi soumis à la folie du président américain. C’est disponible via Bandcamp et ça commence ce vendredi, 9h01 heure française.

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