Attention, la vague techno de Not Waving peut tout détruire

  • Avec son deuxième EP en moins d'un an, le producteur italiano-londonien confirme que sa techno acid parle au corps et fait tourner la tête.

    La règle est écrite. Sur le mur du Red Bull Studios Paris on peut lire : « Un producteur, une semaine de résidence, un EP en téléchargement gratuit. » C’est ainsi que cinq nouveaux titres de Not Waving sont apparus sur le net. Véritable démonstration de style, le producteur y voyage pépère entre Aphex Twin, Walls son précédent groupe (Kompakt) et toute une palette EBM des plus modernes (Powell, Coagull). La dernière fois qu’on entendait Not Waving, c’était en janvier 2017. Son EP « Populist » avait ouvert l’année dans l’ultra-violence acide.

    Alessio Natalizia de son vrai nom est né dans une petite ville d’Italie. Il fait d’abord son chemin dans le rock : « Du punk à la noise, de la noise au krautrock, du krautrock à l’électro. » Son approche reste expérimentale mais directe, que ça soit avec Walls, son duo façon Caribou avec Sam Willis (deux albums superbes) ou dans ses premiers EP, inspirés de travaux du neurologue Oliver Sacks (il a étudié la psychologie). Techno d’intello ? Peut-être. De castagne ? Sûrement.

    Fin 2016. Ce type tout fin, presque osseux, est câblé à un parterre de machines aux Transmusicales de Rennes, en 2016. C’est sa première grande scène française. La même année, il sortait « Animals », un album aux basses de combat qui parle au corps et que nous vous conseillons pour découvrir l’animal… Alors qu’il avait mis entre parenthèses le côté ambiant, il montre avec cette dernière session qu’il peut tout à fait bombarder un dancefloor mais aussi contrôler les esprits avec ses machines. Attention à la vague.

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