2017 M10 11
59 sous les flashs. Longtemps, Antoine Pesle n’était qu’un nom de la scène lilloise, un espoir visible sur les scènes des différentes salles de la ville. C’est là qu’il s’est rapproché du collectif Alpage (Marklion, You Man, Prieur De La Marne…), là qu’il a pris le temps d’expérimenter son savoir-faire pop, là qu’il a rencontré Juliette Armanet avec qui il collabore depuis plusieurs années – aux côtés de Marlon B, c’est notamment lui qui s’est occupé de la réalisation et des arrangements de « Petite amie », le premier album de la nouvelle figure de la variété française.
Sous influence. Avec une telle carte de visite, son destin ne pouvait que basculer. En bien, forcément : toujours proche de Juliette Armanet, Antoine Pesle incarne possiblement l’avenir de la pop en France, celle qui emprunte sa grammaire aussi bien à Jacno qu’à Prince, celle qui se permet de citer tour à tour le romantisme lo-fi d’un Mac DeMarco, les réminiscences 80’s d’un James Murphy ou la soul délicate et étrange d’un Connan Mockasin. À priori, assez de références en l’espace d’un paragraphe pour donner envie de l’écouter.
« J’aime les tubes radio »
Des singles à la Pesle. « J’aime les tubes radio, lorsque l’assemblage de peu de choses sonne comme une évidence, lorsqu’une chanson fait sourire en la chantant et donne envie de danser », disait-il il y a quelques années. Et c’est vrai qu’il y a de cette légèreté et de cette fantaisie dans les morceaux d’Antoine Pesle, nourris aux clips de MTV, aux voyages (de Lille à Florence, de Venise à Paris) et aux tubes de l’été. Ça s’entendait à l’écoute de son premier EP en 2013, « Amour Lemon », ça se confirme aujourd’hui avec un nouveau quatre titres à paraître prochainement. Surtout, ça se voit sur scène, où Antoine Pesle s’affiche en compagnie de l’artiste contemporaine Dominique Gilliot. Pour des performances à la croisée des chemins, forcément.