Les albums cultes de H-Burns

  • À l'occasion de la sortie de son nouvel album "Kid We Own The Summer", Renaud Brustlein aka H-Burns nous a raconté les cinq albums qui l'ont aidé à créer son étrange pays fait de pop, de folk et d'indie. Dix ans que ça dure, déjà !

    « On the Beach » de Neil Young. « Pas forcément le plus connu du Loner. Mais il éveille cette volonté de chercher en Californie autre chose que le soleil : le spleen. Alors que Neil Young est multimillionnaire, qu’il vit dans la villa de Lauren Canyon, il est pourtant dépressif et en plein divorce, bouleversé par les overdoses mortelles de ses amis… Cela s’entend dans ce disque sublime de A à Z. »

    « Bringing It All Back Home » de Bob Dylan. « Une face A électrique, une face B acoustique. Un tournant de la carrière de Dylan, un peu avant son virage électrique qui lui vaudra d’être traité de Judas. Son verbe est plus libre que jamais, sa manière de chanter est différente… Il se lance dans une poésie symbolique pure. Et ce morceau, un slam avant l’heure de huit minutes, It’s All right, Ma (I’m only Bleeding)… Je ne m’en lasse jamais. »

    « Crooked Rain, Crooked Rain » de Pavement. « Mon adolescence, c’était une petite ville, une mobylette, un skate, le début de MTV, les premières soirées entre copains… et cet album de mecs plus âgés que moi mais complètement débraillés. Les années 1990 représentent la dernière époque bénie du rock’n’roll qui m’a été donné d’observer. Aujourd’hui, le calcul marketing et le buzz ont pris le dessus. »

    « Darkness on the Edge of Town » de Bruce Springsteen. « En 1978, Springsteen sort d’années de galère suite à son procès avec son manager, son groupe est ruiné même si « Born to Run » a vendu des millions… « Darkness » parle de tous les laissés pour compte de l’Amérique. Une tonalité grave mais qui donne envie de marcher dans la rue et d’affronter l’establishment en compagnie du Boss. »

    « Songs of Leonard Cohen » de Leonard Cohen. « Il a déjà 36 ans, derrière lui quelques recueils de poésie passés inaperçus et prend sa guitare pour se lancer dans la musique. C’est incroyablement beau ! Il y a quelques années, j’ai eu la chance de passer devant sa maison à Montréal. Sa disparition m’a peiné car Leonard Cohen est l’une des raisons pour lesquelles je fais de la musique. »

    « Kid We Own The Summer » de H-Burns, sortie le 3 février chez Vietnam (Because Music)

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