2016 M12 31
Soyons clairs : 2016 a été terrible pour la pop music et les millions de fans de George Michael, David Bowie, Prince ou encore Leonard Cohen. La perte est immense, leur absence difficile à digérer, mais on peut au moins se consoler en se disant que leur œuvre n’a sans doute jamais été autant écoutée, partagée ou achetée que depuis leur disparition.
+5625% pour George Michael. « Je n’ai jamais vu une année comme celle-ci, avec la disparition de tant de grands artistes. Et c’est évident que la célébration de ces artistes a engendré un véritable coup de boost pour l’industrie musicale. » À en croire les chiffres, l’analyse formulée au New York Post par Dave Bakula, vice-président de Nielsen, une agence spécialisée dans la mesure de l’audience, est évidente : le nombre d’écoutes des chansons de George Michael sur Spotify, par exemple, a augmenté de 3158% suite à son décès, tandis que cinq de ses albums ont retrouvé le top 20 des ventes sur l’iTunes Store, avec une augmentation de 5625% par rapport aux ventes de son vivant.
+2700% d’écoute sur Spotify pour Bowie en moins de 24 heures. L’auteur de Careless Whisper est loin d’être un cas à part. Il y a bien sûr Prince, qui a vendu en 2016 deux millions d’albums de plus qu’en 2015. Il y a également Leonard Cohen, dont les ventes de son dernier album, « You Want It Darker » ont triplé une semaine à peine après sa disparition en novembre dernier. Il y a enfin David Bowie, dont l’ultime forfait, « Blackstar », sorti deux jours après sa disparition le 8 janvier, a été écoulé à plus de 450 000 exemplaires le jour de sa publication et s’est aussi massivement écouté sur Spotify le jour de sa mort.
Au-delà des chiffres, ces données disent surtout quelque chose d’essentiel : plus que de simples albums, tous ces artistes ont avant tout conçu des œuvres universelles, auxquelles le grand public sait rendre hommage le moment venu.