Jung Kook des BTS est-il la popstar que 2023 attendait ?

C’est le NME qui l’écrit : les années 2000 ont (plus ou moins) été dominées par Justin Timberlake. Les années 2010’s par Justin Bieber. Qui sera la popstar des années 2020’s ? Le journal britannique mise sur un nom : Jung Kook. L’artiste sud-coréen, en pause avec les BTS et trop jeune pour effectuer son service son militaire, s’est donc naturellement tourné vers ce qu’il semble faire de mieux : créer des tubes qui se diffusent en 5G à travers la planète.

Le 3 novembre 2023, le gamin — pour son look juvénile — a sorti son premier album solo intitulé « Golden ». Un disque aux influences marquées et multiples (Justin Timberlake sur 3D, Craig David sur Seven, The Neptunes, Bieber, Ed Sheeran sur Too Sad to Dance, la house avec Standing Next to You et son intro à la Daft Punk, etc.) d’une précision millimétrée. Clairement, l'album est taillé pour les charts. Et la liste des invités — de DJ Snake au producteur des Stones Andrew Watt en passant par Diplo, Major Lazer ou la rappeuse Latto — montre aussi l’ambition derrière la production de l’album où rien ne semble avoir été laissé au hasard. Pourtant, comme toutes les popstars, les thématiques abordées sont les mêmes : l’amour, la désillusion, comment remonter la pente après une rupture trop brutale, etc. Mais Jung Kook, comme Harry Styles par exemple, boxe dans la catégorie de ceux qui peuvent porter ces sujets au rang mondial. 

En même temps, Jeon Jeong-guk de son vrai nom a déjà une carrière de plus de dix ans. Le Sud-Coréen a intégré les BTS à l’âge de 15 ans, un groupe qu’on ne présente plus, et qui pèse désormais 4,5 milliards d’euros, soit 0,3% du PNB de la Corée du Sud. La formation n’est plus un phénomène mais une institution qui s’exporte au même titre que toute la culture du pays (nourriture, mode, musique, etc.). C’est donc dans un environnement ultra médiatisé que le jeune garçon a fait ses armes. Comme Justin Timberlake avant lui ou Harry Styles, Jung Kook est le membre le plus jeune de son groupe. Et comme les deux artistes cités juste avant, il a un potentiel de popstar élevé.

Au départ, il a hésité entre le badminton et la musique. Puis à l’âge de 13 ans, il participe à une audition et se fait repérer. Il signe avec Big Hit Entertainment et s’envole pour Los Angeles où il continue son apprentissage de la danse. Deux ans plus tard, il commence une carrière qui l’emmène vers la célébrité. Ses talents ? Il peut quasiment tout faire : rapper, chanter, danser. Assez vite, sa popularité sur les réseaux grandit (9,2 millions de followers sur Instagram et six millions d’internautes se sont récemment connectés lors d’un livestream juste pour le regarder… dormir), on veut savoir s’il a une petite amie, les fans traquent ses moindres faits et gestes et il devient le visage de plein de produits, comme pour une marque de kombucha (une boisson populaire en Corée du Sud) ou encore pour de… l’adoucissant. Jung Kook n'est pas juste un chanteur : il est devenu un emblème.

La carrière de Jung Kook est également très surveillée par l’entourage des BTS, et le story-telling prime. En interview avec Variety sur son premier disque solo, les réponses sont lisses et sans surprise. Mais l’artiste affirme quand même que ce disque doit montrer « une version plus mature et plus adulte de moi-même. » Une manière, aussi, de se détacher de son « rôle » dans BTS où il est le plus jeune et donc par conséquent le moins mature. Il a aussi développé au fil du temps une image plus rebelle (tatouages, un peu plus grande gueule que les autres) et il n’a pas hésité à oser balancer un « fuck » dans son single Seven. Pour le moment, et comme Jung Kook l’explique en interview, sa carrière solo ne se mettra pas en chemin des BTS. Même si pour le moment, il a clairement pris le meilleur départ.