Attention au funk sans chichi de Da Chick
2017 M06 30
Avec des titres comme "Ride My Pussy (Wagon)" ou "My Booty", la chanteuse portugaise vient faire des vagues sur la scène électro swing, ce grand bain où d’habitude on attrape des verrues plantaires.
Foxy. Son nouvel EP quatre titres « Call Me Foxy » est joint d’une notice inquiétante : « Da Chick mélange la funk vieille école avec le groove de la soul, le rythme boogie de la disco en chantant des paroles sucrées sur des beats délicieux. Avec passion et simplicité. » Quand on lit ça, on s’attend à du vuvuzela-funk à la Caravan Palace. Heureusement pour Da Chick, fan de Earth, Wind and Fire qui s’assume, son R’n’B a été updaté. Il est chaud mais un peu cyborg et surtout moucheté de références nineties. Un peu comme les premiers Kali Uchis dont on parlait il y a peu.
De Ray Charles à My Booty. « [Ado] j’étais plus dans le R’n’B, le Hip-Hop : J.Lo, Jay-Z, N.E.R.D, Snoop Dogg, Notorious B.I.G…, expliquait la chanteuse au moment de la déclaration funk tous publics de son premier album « Chick To Chick », en 2015. Mais aussi Michael Jackson, Wham!, Ray Charles et Stevie Wonder, ceux sont eux qui m’ont poussée vers la scène disco et funk. » Sa recette ? Une dance-funk utilitaire (comme si Corinne Bailey Rae était montée sur des rails funky), des clips chorégraphiés avec les copains (ses danseurs sont deux jumeaux) et une audace qui garantissait une relève féminine à Jamiroquai, cf. son tout premier morceau My Booty ou son clip spatial de Chick-A-Boom.
Discotexas Band. Elle sort donc ces jours-ci un EP enregistré avec un saxophoniste français du même âge qui a pas mal trainé ses guêtres au New Morning. Ces quatre nouveaux titres avec les synthétiseurs les plus rembourrés du Portugal paraissent sur le label lisboète de Discotexas (Xinobi, Moullinex entre autres gros noms de l’électro locale) qui possède comme le veut la tradition soul son propre groupe, le Discotexas Band. De quoi fournir à Da Chick un passe-partout pour les clubs du monde entier.