2021 M12 16
The Boss : musicalement, Bruce Springsteen n'a pas volé son surnom. Financièrement, et c'est désormais officiel, il l'est aussi. A 72 ans, et alors que sa carrière est encore loin d'être terminée, l'Américain est en train de signer un deal record équivalent à 500 millions de dollars pour la cession de l'intégralité de ses droits musicaux à Sony Music Entertainment, l'une des dernières grosses majors de l'industrie.
Alors que plusieurs poids lourds ont déjà vendu leurs catalogues - on pense à Neil Young, Bob Dylan ou encore Dire Straits - le deal opéré par Springsteen et Sony est le plus gros jamais conclu, et il permettra au label de mettre la main sur plus de 300 titres, 20 albums studio et 23 disques live, dont le fameux "Born in the USA", écoulé à plus de 30 millions d'exemplaires dans le monde.
Report: Bruce Springsteen sells publishing catalog to Sony for $500 Million https://t.co/BRsJSYF8uw
— Rolling Stone (@RollingStone) December 16, 2021
Hasard ou pas, cette annonce intervient pile 50 ans après les débuts de l'artiste, qui signait en 1972 son premier contrat avec Columbia pour l'enregistrement de "Greetings from Asbury Park, N.J.", son premier album. On ne sait pas encore si Bruce pourra racheter tout le New Jersey avec son demi-milliard, mais on peine à imaginer qui pourrait faire mieux en termes de revente de son catalogue - hormis peut-être Paul McCartney.
Si ces sommes rondelettes constituent de véritables plans de retraite pour les artistes précités, ils marquent aussi une tendance de fond qui, aux USA, ne devrait pas s'arrêter. La décision de Joe Biden de taxer plus lourdement les plus riches devraient pousser ce qui reste de dinosaures de l'industrie musicale à céder leurs droits; ces droits étant beaucoup moins taxés. A qui le tour ?