Selon Slash, les Guns N' Roses n'auraient eu aucune chance d'exister en 2023

Alors qu'Axl Rose vient de fêter ses 61 ans, le bouillonnant guitariste est revenu dans une interview sur la raison pour laquelle le groupe aurait surement été "cancellé" à l'heure d'internet. Spoiler : à cause de tout ce qui a fait la réputation du groupe depuis presque 40 ans.

Sex, drugs et rock'n'roll : on connaît tous, qu'on ait grandi avec la musique de Led Zeppelin ou pas, ce bon vieux proverbe (qu'on doit à Ian Dury, fils de Baxter, avec la chanson éponyme publiée en 1977). Evidemment, avec un "régime Keith Richards" à base de Jack Daniel's et d'héroïne, le Slash du début des années 90 en connaît un rayon sur le sujet. Idem pour Axl Rose, dont l'un des faits "légendaires" consiste à avoir gravé sur disque un rapport sexuel avec Adriana Smith. C'était sur le morceau Rocket Queen, et le petit bémol, c'est que ladite Adrian était alors la petite amie du batteur Steven Adler. Faire l'amour en studio avec la femme de l'un des membres du groupe, aucun problème pour Axl. Rajoutez les histoires de drogues diverses et variées, et vous obtenez l'un des groupes les plus sulfureux des années 90, et comparable à Mötley Crüe niveau débilités backstage. 

Interrogré par Yahoo Entertainment alors qu'il est en pleine promo de son nouveau livre The Collection: Slash, le guitariste (57 ans) est revenu sur cette période de folie que furent les "grandes" années du groupe. Et le verdict est sans appel : il serait impossible aux Guns de débuter leur carrière en 2023, au risque d'être "annulé" par la cancel culture. 

"Pour être honnête, je n’ai jamais vraiment pensé à tout ça [le "ça" étant une partie des choses listées ci-dessus]. Mais maintenant que vous en parlez, presque tout ce que Guns N’ Roses a fait aurait entraîné notre exclusion du monde actuel. [...] Vous savez, beaucoup de choses de l’époque ne sont plus considérées comme acceptables aujourd’hui… Heureusement qu’Internet n’existait pas à l’époque !"

L'interview, à regarder en intégralité ci-dessus, ne porte évidemment pas entièrement sur les dérives du groupe - il est aussi pas mal question de guitare, heureusement. Mais l'honnêteté de Slash permet de mieux comprendre l'évolution du rock, pour le meilleur et pour le pire, ainsi que les outrances qui l'ont finalement forcées à se calmer un peu sur la drogue, notamment. Mais aussi à repenser le rôle des femmes dans cet "écosystème" malsain, en enterrant définitivement le concept de groupies, très populaire dans les années 70, et qui effectivement n'a plus sa place dans le monde actuel. 

Comme quoi, on peut avoir bu l'équivalent d'une distillerie de whisky, approcher de la soixantaine et néanmoins rester lucide sur la nécessité d'évoluer. Ca, c'est pour l'aspect positif de la cancel culture qui aura permis un tabula rasa bénéfique. Maintenant, reste à savoir si les Guns N' Roses, confirmés en headliner sur la prochaine édition du Glastonbury, sauront marquer les esprits dans un monde nouveau. En attendant, peut-être, un reborn comme celui vécu par Metallica grâce à la série Stranger Things.

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