Joyeux anniversaire : Jimi Hendrix fête ses 80 ans

Le 27 novembre 1942 naissait celui qui allait devenir le plus grand guitariste du 20ième siècle. Quatre-vingt ans plus tard, on se prend à rêver de ce qui aurait pu arriver si Hendrix n'était pas mort le 18 septembre 1970, étouffé dans son vomi.
  • Il aurait le même âge que Paul McCartney, mais comme Brian Jones et Lou Reed (nés la même année), lui n'aura pas eu la chance de connaître 2022 : Hendrix, à qui un culte est voué depuis qu'il a contribué à créer le club des 27 en 1970, n'est plus là depuis 52 ans. Un temps vertigineux, et qui donne à son supposé 80ième anniversaire en 2022 un étrange parfum. L'Américain aurait-il réussi à stopper les drogues s'il n'en était pas mort ? Aurait-il enregistré le mythique album commencé avec Miles Davis et McCartney ? Et surtout, aurait-il artistiquement survécu aux années 80 ? 

    Si l'on se doute, hélas, que le guitariste aurait comme tout le monde ouvert un compte Instagram (en vérité, c'est déjà le cas), personne ne saura jamais ce qu'aurait donné une carrière étalée sur un temps long, puisque Hendrix, de son vivant, n'aura sorti que 3 albums studios. Après sa mort, en revanche, c'est l'avalanche : on ne compte plus le nombre de sorties posthumes, d'inédits (qui n'en sont pas) et de lives tombés du camion. A sa façon, et sans le savoir, il aura été la première des rockstars à être encore plus productive une fois mort. Et les différentes embrouilles juridiques entre les ayants droit et le reste de la planète n'ont pas stoppé l'hémorragie de disques qui continuent de sortir. 

    Qui dit anniversaire post-mortem, forcément, dit actualité promotionnelle. C'est désormais une habitude commerciale, et la légende de Jimi n'échappe pas à la règle. Au programme sous le sapin, cette année, un nouvel album live capté à Los Angeles le 26 avril 1969, et sorti des cartons par Eddie Kramer, l'ingé son du guitariste. On y retrouve sans surprise tous les standards, mais aussi une longue introduction instrumentale de 15 minutes sur Tax Free, inspiré par le titre d'un groupe de jazz suédois.

    Autre nouveauté hendrixienne, la BD Kiss the Sky, chez Glénat, par Mezzo et JM Dupont, avec préface du légendaire rock critic Nick Kent et retour sur les débuts du voodoo child. On ne sait pas trop quand s'arrêtera cette frénésie mercantile autour du gaucher mais visiblement, il existe encore un public 80 ans après sa naissance. Une espèce de contre-sens générationnel à la hauteur du talent de celui qui n'aura jamais connu la vieillesse et les rhumatismes.

    Crédit photo Une : Alper Yesiltas.

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