2017 M06 28
Un clip ultra. Assis sur son trône, Kendrick aurait pu choisir de se la couler douce et de palper les billets verts qui tombent du ciel depuis la sortie de « Damn ». C’est mal connaître le natif de Compton, qui encore une fois, sans prévenir, lâche une petite bombe de 3’33 réalisée par Jonas Lindstroem. On y voit Kendrick dans l’Amérique qui est la sienne, à la fois fascinée par les images, les armes et la baston, le tout sur un fond de tensions raciales. Petit chef-d’œuvre de réalisme.
Mémoire américaine. Quelques heures seulement après la sortie du clip, certains avaient déjà relevé les troublantes similitudes entres certaines scènes de Elements et le travail de Gordon Parks, un célèbre photojournaliste et écrivain américain, majoritairement connu pour son travail pour le magazine LIFE, mais aussi pour avoir été le réalisateur du film Shaft, symbole de la « blaxploitation ».
. @kendricklamar with the beautiful homage to photographer Gordon Parks in his new Element video. pic.twitter.com/mfPamAyqUR
— Shikeith (@shikeithism) June 27, 2017
Pas vraiment une coïncidence quand on connait l’engagement de Kendrick et une subtile manière de rendre hommage à un inspirateur du mouvement « Black Lives Matter ». Dix ans après la mort de Parks, le combat continue. Merci Lamar.