2016 M10 7
Hold-up sur Police
Tous ceux qui l’ont découvert lors de son passage (remarqué, avouons-le) au Superbowl en 2012 sont formels : Bruno Mars doit une grande partie du succès de son Locked out of Heaven au reggae blanc de… Police. Un rapide comparatif des lignes mélodiques permet d’établir à 87% (détail disponible sur demande) le taux de ressemblance avec le groupe de Sting. Une influence surprenante tant le groupe semblait jusque-là coincé dans le placard honteux des années 1980.
Persiste et signe : Bruno Mars remet le couvert en 2014 et va jusqu’à reprendre So Lonely et Message in a Bottle devant les Obama lors d’une cérémonie. C’est tellement confondant qu’on peut se demander ce que fait la police (la vraie). Réponse : elle l’a arrêté quatre ans plus tôt pour possession et consommation de cocaïne.
Bruno vole aussi Bambi
Si Bruno Mars a menti à la police sur un point, c’est peut-être sur sa passion dévorante pour les chansons de Michael Jackson. Des morceaux comme Nathalie, Gorilla ou Uptown Funk, composés avec l’indéboulonnable Mark Ronson, sentent tellement la copie qu’il est presque troublant de remarquer que son premier album (« Doo-Wops & Hooligans ») est précisément sorti l’année de la mort de Jackson. Esprit de Bambi, es-tu là ?
Et des troubles dissociatifs de l’identité
En psychiatrie, on parle de troubles dissociatifs de l’identité (TDI) lorsque le malade présente « au minimum deux personnalités qui prennent systématiquement contrôle du comportement de l’individu avec une perte de mémoire allant au-delà de l’oubli habituel ». À en juger par les choix capillaires de Bruno, à mi-chemin entre Kev Adams et le James Brown des débuts, le verdict est formel : cet homme n’est pas tout seul dans sa tête. Après la sortie du single 24K Magic, un nouvel album semblerait prévu pour novembre ; peut-être l’occasion de vérifier si Mars a encore d’autres amis imaginaires à nous présenter.