Massive Attack sort un docu sur la pollution dans la musique

En collaboration avec le Tyndall Centre for Climate Change Research, un centre de recherche sur le changement climatique, le groupe anglais donne la parole aux experts pour enfin essayer de faire changer les mentalités. Et aller vers une industrie plus respectueuse de la planète.
  • Tous les secteurs, du BTP à l’aéronautique en passant par la musique, impactent la planète et l’environnement, de façons et degrés divers et variés. Pour Massive Attack, il faut que les mentalités changent et qu’ensuite les actions laissent place aux belles paroles. Surtout que cela fait plusieurs années que la formation de Bristol milite pour une planète plus verte, notamment en récoltant des fonds censés favoriser le reboisement, la neutralité carbone ou encore en cherchant des alternatives pour rendre les tournées moins polluantes (voyager en train, nourriture bio, etc.).

    Le groupe avait prévu d’organiser un concert « faible en carbone » à Liverpool en 2020 (annulé à cause de la pandémie comme vous pouvez l’imaginer). Une première dans l’industrie afin de montrer qu’une autre manière de procéder est possible. Tous les secteurs, des équipes technique en passant par les transports, la nourriture ou encore le merchandising avaient été repensés pour émettre le moins de carbone possible.

    Comme un concert de cette envergure n’a pas été possible cette année, le groupe ronge son frein et profite donc de ce deuxième reconfinement pour mettre en ligne un mini-docu de 8 minutes sur la pollution dans l’industrie musicale.

    Avec la voix off de Robert Del Naja, le leader du groupe, la vidéo intitulée Massive Attack X Tyndall Centre for Climate Change Research donne la parole à plusieurs experts sur le sujet. Ils y parlent de l’importance des villes dans l’organisation de gros événements, des énergies renouvelables ou des fausses bonnes idées pour faire vivre la culture (les concerts en mode drive-in par exemple). Pour Dale Vince, patron d’Electrocity, une société spécialisée dans les énergies vertes, les trois grands secteurs sur lesquels il faut concentrer les efforts afin de réduire l’empreinte carbone - et ce dans tous les domaines, y compris la musique -, sont les énergies, le transport et la nourriture. En espérant que Massive Attack puisse donner ce fameux concert écolo en 2021 et montrer la voie. 

    En 2019, les Anglais avaient déjà annoncé le lancement d’une étude sur l’impact de la musique live sur l’environnement, déjà avec le Centre Tyndall. Les résultats ne sont pas attendus avant 2022 mais ils devraient permettre d’identifier les sources de pollutions et de « présenter des options qui peuvent être mises en œuvre rapidement pour commencer à réduire leur impact ». Le Covid-19 laisse au moins le temps d'y réfléchir.