DJ Shadow et Nils Frahm réunis pour l’amour de la SF

  • La figure emblématique de l’abstract hip-hop et le petit génie du néo-classique électronique ont sorti le titre "Bergschrund" à l’abri des regards indiscrets.

    Les fins d’année sont toujours le moment de cadeaux inattendus. Après Stevie Wonder retrouvant la foi avec la jeune Ariana Grande, c’est maintenant une merveilleuse toile cinématographique qu’on repêche in extremis grâce à deux messieurs qu’on n’ose plus présenter : d’un côté, DJ Shadow, grand manitou de l’expérimentation hip-hop et artificier reconnu de la culture musicale underground post 90’s ; de l’autre, Nils Frahm, prodigieux alchimiste du piano néo-classique et de la musique électronique et accessoirement descendant de Tchaïkovski et comparse de pitreries avec le savant Ólafur Arnalds.

    Ce nouveau clip-court-métrage-tableau fictionnel se prénomme Bergschrund et l’union des tourtereaux permet de dévoiler une œuvre synthétique sombre, cinématique, froide, palpitante et clippée par Matt Devine. On lutte pour ne pas se faire aspirer par ces mélodies tout en vol plané, comme un Matthew Sunderland qui s’agrippe pour ne pas terminer dans les faisceaux lumineux d’un ovni. Dans la langue d’Angela Merkel, « Bergschrund » renvoie à des falaise de glace, à des crevasses que l’on ne décèle qu’à très haute altitude. Il est peut-être là le sens caché de ce Bergschrund : tout oublier et se laisser happer.

    Vous aimerez aussi