Quand les Clash sortaient (difficilement) leur premier album

  • Les Clash ont réussi une grande performance : accumuler les démêlés avec les autorités dès la sortie de leur premier album, dès leurs première tournée, et dès leurs premiers clips. Un départ dans le game en fanfare.

    Micmac. Certes, les groupes de rock des années 1960-1970 avaient pour beaucoup l’habitude de collectionner les embrouilles avec les autorités. Mais tout de même, The Clash, pour le premier album éponyme sorti le 8 avril 1977, ont fait fort. Tout d’abord, ce premier disque a eu bien du mal à sortir aux Etats-Unis. Jugé comme un appel à l’insurrection, vulgaire, sa sortie outre-Atlantique est déprogrammée, alors que la vague punk sévit déjà à New York. Il ne sortira qu’un an plus tard, après l’album « Give ‘Em Enough Rope », faisant de « The Clash » leur second album sorti aux États-Unis. Bizarre… Entre temps, le tournage du clip de l’hymne White Riot est interrompu par les autorités, créant un attroupement dans une rue de Londres. Décidément, ça commence pas mal.

    The Clash rayonne. Le succès est immédiat et à Belfast, en octobre 1977, ils donnent un concert alors que les troubles en Irlande du Nord résonnent de plus en plus fort. Les autorités sont légèrement à cran, et les punks et fans du groupe ont un certain besoin d’extériorisation. Résultat, avant même la prestation, devant le Ulster Hall, on assiste presque à une émeute, que le journaliste du Befast Telegrah, Henry McDonald, se remémorait en 2014. Il habitait à quelques pâtés de maison de la salle : « Encore aujourd’hui, ce concert exerce un grand pouvoir sur les souvenirs de la première génération punk de l’Ulster. Cela est en partie dû au mythe disant que les émeutes de 1977 ont été les seules durant les Troubles à unir les kids protestants et catholiques contre un ennemi commun. »

    Punks en zonzon. Les Clash sont en tournée et partent ensuite pour Newcastle, où il seront arrêtés le lendemain de leur concert par la police pour avoir chouré les taies d’oreiller de leur hôtel. Décidément, leur carrière et leurs relations aux forces de l’ordre commençaient sur les chapeaux de roue…

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