Comment réaliser sa pochette de disque tout seul ?

  • Qu’elle illustre un vinyle, un CD ou un disque digital, la pochette reste la première barrière à passer pour accéder à la gloire. Problème : comment offrir à votre musique le visuel qui tue ? En le faisant vous-même grâce à ce tuto à faire tourner dans toutes les cours d’école.

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    Ami(e) musicien(ne), toi-même tu sais : le monde fabuleux des pochettes de disques possède ses chefs-d’œuvres, mais aussi ses bides magnifiques. Le punk et les labels alternatifs sont passés par là : les grands fiascos graphiques peuvent défier les lois du bon goût avec, disons, un certain succès. Mot d’ordre : innover et se différencier en respectant les critères esthétiques (on n’emballe pas le hip-hop comme du Doom metal !). Pour vous frayer un chemin dans la jungle des artworks sans avoir à faire un don d’organe pour payer le graphiste du moment, suivez votre intuition. Et ces instructions.

    Volez des images gratuites. Argent trop cher pour shooter la pochette de tes rêves ? Flickr ou la prestigieuse Library Of Congress (également sur Flickr) permettent de récupérer légalement des images grâce à des droits d’auteur expirés et tombés dans le domaine public. La plupart sont disponibles en haute définition (en format .tiff allant jusqu’à 200 mb). De quoi imprimer un poster ! Exemples ? De somptueuses photos de Alfred T. Palmer, de Howard R. Hollem, de Sergei Mikhailovich Prokudin-Gorskii ou de Edward S. Curtis. À vous de fouiller dans ces greniers magiques.

    Prenez de bonnes résolutions. Selon le support, les standards à respecter concernent la taille du fichier et sa résolution. Pour l’impression d’une pochette CD ou vinyle, une résolution de 300 DPI (Dot Per Inch, soit Point Par Pouce) et 3600 pixels sera nécessaire. Pour la pochette en version digitale, 72 DPI et 1400 pixels devraient être suffisants. Mais que cela ne vous empêche pas de voir les choses en grand : réduire la taille d’une image n’engendre aucune perte de qualité, l’agrandir peut la dégrader sérieusement. Remarquez, le visuel aussi…

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    Respectez les couleurs. Pour imprimer votre pochette en quadrichromie, le fabricant aura besoin d’une image en CMJN (soit Cyan, Magenta, Jaune, Noir). S’il s’agit d’une version digitale (pour Spotify, Bandcamp, etc) le RGB (RVB en français, Rouge, Vert, Bleu) sera le bon choix pour un affichage à l’écran.

    Débordez au max. Malgré la haute précision des machines, il reste nécessaire de prévoir des débords (ou « bords perdus ») de 5 mm sur tout le périmètre de votre image pour sécuriser la dimension finale de votre chef-d’œuvre lors de la découpe. Cela évitera l’apparition fatale d’un liseré blanc sur les côtés, ce qui ruinerait évidemment votre carrière.

    Shootez au smartphone (oui, c’est possible). Coucou, on est en 2016 : la plupart des smartphones possèdent de quoi prendre des clichés tout à fait dignes. Veillez néanmoins à régler les préférences (“Settings”) de prise de vue sur la plus haute définition proposée. Si le résultat n’atteint pas les standards évoqués plus haut, il sera éventuellement possible de « gonfler » l’image grâce à un logiciel de retouche photo et en ajoutant un filtre “grain photo” pour compenser l’éventuel manque de pixels.

    Donnez le « Bon À Tirer ». Après avoir en cas de doute discuté avec un(e) assistant(e) à la voix sexy, payé(e) pour être patient(e) avec les pires oiseaux de votre espèce, vous pouvez désormais donner votre BAT (pour Bon À Tirer) à l’imprimeur et partir, si vous avez bien suivi tous nos conseils, siroter un Mojito devant votre œuvre encadrée dans le salon, grâce à cette célèbre firme scandinave.

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