2023 M03 14
Il est le seul survivant d’un accident de voiture
À 14 ans, le jeune Quincy embarque avec quatre potes dans une même voiture. Direction Yakima où les adolescents souhaitent assister à un rodéo - chacun ses passions, après tout. Problème : la petite voiture, déjà pas en très bon état, finit par percuter un autobus... Quincy, assis au milieu, sur la banquette arrière, est le seul survivant et en parle aujourd'hui encore d'une expérience traumatisante. On comprend en tout cas qu’il ne soit pas particulièrement impacté lorsque des artistes de la trempe de 2Pac l’insultent de tous les noms en raison de son manque d’implication en faveur de la cause noire.
Il a été boxeur professionnel
Si un réalisateur se décide un jour à consacrer un biopic à l’Américain, nul doute que cette partie pourra constituer la base de son récit. Ou comment, avant de cogner la concurrence au sommet des charts, Quincy Jones a fait parler la puissance de ses poings sur un ring. C’était au début des années 1950, le jeune homme se faisait appeler « Little Duke » et remportait alors les Gants d'or du Pacifique Nord-Ouest.
Il a acheté de la drogue à Malcolm X
« Chaque fois que nous débarquions à Detroit, à l’hôtel Majestic, qui était là devant nous, avec son putain de complet italien et ses lunettes ambrées ? Malcolm X. C’est là où on achetait notre dope. C’était avant qu’il aille en prison. (…) C’était notre dealer. » Dans une interview à GQ, chose rare pour un artiste en promo, Quincy Jones ne masque rien de son parcours cabossé. Sur sa lancée, l'Américain confie même avoir vu Ray Charles se shooter directement dans les testicules…
Il détestait les Beatles
« Ces enfoirés ne jouaient pas. Paul était le pire bassiste que j’ai jamais entendu. Et Ringo? N’en parlons même pas. » Une chose que l'on ne pourra pas enlever à Quincy Jones : transformer chacune de ses interviews, pour Vulture cette fois, en une mise au point, franche et sans détour.
Il est l'auteur du générique de la première série afro-américaine
En 1969, bien avant de composer celle du Prince de Bel-Air, Quincy s'acoquine avec la NBC et réalise le thème de The Bill Cosby Show, première série de la télévision américaine à mettre en scène un acteur noir dans le rôle principal. Le morceau s'appelle Hikky Burr, et l'on dit que Bill Cosby a également participé à l'écriture.
Il est l’un des premiers Afro-américains à avoir composé pour le cinéma
Pas forcément mémorable, le travail réalisé par Quincy Jones pour le 7ème art a au moins pour mérite d’être précurseur. Dans les années 1960, alors qu'il est directeur musical de Frank Sinatra, ses B.O. pour The Pawnbroker ou In The Heat Of The Night ont en effet le mérite d'être parmi les premières dans l'histoire d'Hollywood à être composées par un producteur afro-américain.
Truman Capote a tenté de lui faire perdre son job
On est alors en 1967, et De sang-froid de l'écrivain américain va être adapté au cinéma. Problème : Richard Brooks, le réalisateur, souhaite confier la bande originale à Quincy Jones, et cela ne plaît pas vraiment à Truman Capote. « Richard, je ne comprends pas pourquoi vous avez un Noir qui fait la musique pour un film sans gens de couleur. » Comment répondre au racisme ? En composant un thème qui remporte un Oscar et force la personne à s'excuser. Chapeau, Quincy.
Il était ami avec Picasso
Lorsque le trompettiste arrive en France en 1957, il vit un temps à Paris, travaille en tant que « staff arranger » sur les albums de Charles Aznavour, Jacques Brel ou Henri Salvador, noue des liens avec Johnny, mais c'est peut-être à Cannes qu'il fait la rencontre la plus déterminante : Picasso. Le peintre est son voisin, ils dînent souvent ensemble. À l'occasion, l'Espagnol lui apprend même comment un artiste se doit de régler ses additions : en offrant au patron des œuvres inédites. Reste maintenant à trouver un restaurant qui diffuserait en continu une démo de Billie Jean offerte par Quincy.
Il a remixé Blue Monday de New Order
C'était en 1988, et Quincy Jones a même frappé encore plus fort : il a publié ce remix, nommé Blue Monday 1988, sur son propre label dans l'idée de promouvoir le groupe aux États-Unis. Résultat : c'est bien sous l'étiqutte Qwest Records que sera disponible l'album « Technique » aux États-Unis.
Il a accusé Michael Jackson de plagiat
Derrière la réussite, les tubes et les albums mythiques, l'association Quincy Jones-Michael Jackson est finalement semblable à celle de n'importe quel couple. Sauf que plutôt que de se prendre la tête pour la télécommande ou la vaisselle, les deux compères ramènent tout à l'argent et à la créativité. En 2018, le producteur aux 28 Grammys prétendait ainsi que MJ avait « volé beaucoup de chansons », dont State Of Independence de Donna Summer pour Thriller. Fun fact : Quincy a piloté l'enregistrement des deux morceaux…