Selon le gouvernement, les "petits festivals" pourraient être maintenus avant l'été

Si les grands rassemblements resteront interdits après le déconfinement, Franck Riester, le ministre de la Culture, a tenté d'amener un peu d'espoir au sein d'une industrie culturelle actuellement en panique. Selon lui, certains festivals avec « des jauges petites » pourraient être maintenus. De quoi semer la confusion ? Oh, juste un peu !

Que se dit actuellement un amateur de musique lorsque, face aux différentes allocutions de nos politiques, il se pose la question la plus logique qui soit : quand pourra-t-on retourner en festivals ? C'est qu'elle n'a jamais été aussi épineuse que ces dernières semaines, et que les déclarations gouvernementales ne viennent aucunement apporter toutes les informations espérées. Lundi dernier, on pensait pourtant avoir un début de piste lorsqu'Emmanuel Macron affirmait qu'aucun festival n'aurait lieu « avant mi-juillet », provoquant dans la foulée une véritable hécatombe : Solidays, Fnac Live, les Eurockéenes, We Love Green, tous sont annulés.

Hier, les restrictions semblaient pourtant avoir évolué : invité de Léa Salamé et Nicolas Demorand sur France Inter, le ministre de la Culture Franck Riester considérait ainsi que certains pourraient se tenir dès le 11 mai, date de déconfinement prévue par le gouvernement : « Si des festivals sont adaptés à des jauges petites et qu’il n’y a pas de problème de sécurité, nous les accompagnerons. »

Le Prodiss, syndicat national du spectacle musical et de variété, est rapidement monté au créneau avançant que cette double déclaration gouvernementale « plonge l'ensemble du secteur du spectacle dans la plus grande confusion. Festivals, producteurs de concerts, artistes et spectateurs sont dans l'incompréhension. » Dans la foulée, Franck Riester a donc tenu à réagir, précisant qu'il pense ici à ces festivals ruraux, avec « une scène, un musicien et 50 personnes, qui sont à un mètre les unes des autres, sur des chaises, et qui ont un masque, et [offre] la possibilité de bien se laver les mains avec des produits spécifiques. »

En marge de cette déclaration, le ministre de la Culture en a également profité pour dévoiler de vraies bonnes nouvelles. Ainsi le fonds de solidarité devrait passer de 1 à 7 milliards d'euros afin que « celles et ceux qui devaient employer les intermittents, même sans contrat signé, puissent avoir les moyens de tenir leurs engagements ». Du côté des intermittents, justement, un peu d'espoir : « Ceux qui ne sont pas actuellement dans un statut d’intermittence, qui auraient dû avoir leurs droits en travaillant par exemple à Avignon doivent pouvoir bénéficier de la solidarité grâce à un fonds spécifique, travaillé avec Audiens, spécialiste des questions sociales pour l'intermittence. » L’idée, à entendre Franck Riester, serait simple : « Ne laisser personne sur le bord de la route." Et surtout pas les acteurs culturels, donc.