"Revolver" : les Beatles dégainent une réédition XXL de leur album culte

Oubliez l'achat de matériel ou de fournitures scolaires : il est là le vrai investissement de la rentrée, dans cette réédition deluxe du septième album des Beatles. L'un des plus cultes. L'un des plus novateurs également.
  • Il fallait bien que ça arrive : après « Sgt. Pepper’s Lonely Hearts Club Band », « The White Album », « Abbey Road » et « Let It Be », c'est au tour de « Revolver » d'être grâcement réédité. Simplement dans l'idée de se remplir les poches en misant une fois de plus sur le catalogue mythique des Fab Four ? Sans doute, mais pas que : au-delà de ce boxset, agrémenté d'un livre de 100 pages, d’un EP de quatre morceaux accompagnés d’un nouveau mixage en stéréo, d'un certain nombre d'inédits et de démos, c'est un vrai challenge de production que propose cette réédition.

    Chacun des quartorze morceaux a en effet été retravaillé, remixé et remasterisé par Giles Martin. Un véritable défi quand on sait que les albums sortis avant « Sgt. Pepper’s » ont tous été enregistrés en quatre-pistes, ne permettant pas de remixer de manière séparée les instruments et la voix. « Je cherche une technologie pour réussir quelque chose de vraiment innovant avec Rubber Soul et Revolver, plutôt que le "simple job" de remastering », confiait l'année dernière le fils du producteur mythique des Beatles, George Martin.

    Pour cette réédition, il a donc pu s'appuyer sur une nouvelle technologie développée par les équipes de Peter Jackson pour la série-documentaire Get Back, recréant ainsi les multi-pistes en version stéréo à partir d’une intelligence artificielle.

    Pour rappel, « Revolver », sorti en 1966, c'est tout de même l'album d'I'm Only Sleeping, des déluges orchestraux (Eleanor Rigby), c'est ce disque où les Beatles s'essayent au psychédélisme (Tomorrow Never Knows), rendent hommage à leur dealer (Doctor Robert), où George Harrison s'affirme le temps d'un Love You To aux sonorités indiennes, où Taxman en dit long sur la volonté des Anglais de s'éloigner du protocole pop des sixties. C'est donc un chef-d'œuvre, indépassable pour certains, qui s'apprête à ressortir le 28 octobre. Il faudra simplement mettre le prix (environ 170 euros) pour posséder cette arme de séduction massive.

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