Tout ce qu'il faut savoir sur le prochain album d’Arcade Fire

  • On trépignait depuis "Reflektor", paru en 2013. Voici enfin son successeur, qui donne toujours autant envie de se déhancher sur le dance floor. Jack a écouté l'objet, l'aime beaucoup et vous dit pourquoi.

    Un casting de choc. Histoire de twister un peu le règne de Markus Dravs, producteur star (de Coldplay, Florence & The Machine ou encore Björk), le groupe canadien s’est entouré de Thomas Bangalter de Daft Punk mais aussi de Steve Mackey, bassiste de Pulp et, sur plusieurs titres, de Geoff Barrow, tête pensante du cultissime groupe de trip-hop Portishead. Drôle de mélange ? Pas du tout. Le son est cristallin, d’une cohérence assez imparable et semble avoir été façonné avec soin sur chaque morceau de « Everything Now », de l’ouverture de pop enjouée à la conclusion Everything Now (Continued), où les beats francs du collier tutoient de beaux arrangements de cordes.

    Danse à tous les étages. Quoi qu’il arrive, on a envie de se dandiner. Depuis ses débuts, Arcade Fire n’a cessé de réinventer le son de ses disques, ne se refusant aucun écho dance – le snobisme, très peu pour la bande de Win Butler et Régine Chassagne qui envisagent leur musique comme une grande cérémonie collective et païenne. Exceptée la parenthèse americana de Infinite Content ou la ballade douce-amère We Don’t Deserve Love, « Everything Now » ne témoigne d’aucun ralentissement. Pop cuivrée ambiance seventies (Signs of Life, rock qui tâche, l’intro d’Infinite Content, synthés façon Moroder sur Put Your Name On Me, pop survitaminée de Creature Comfort…) On ne compte plus les prétextes pour draguer sous la boule à facettes.

    Win Butler confirme qu’il est LE show-man. Si Régine Chassagne s’approprie un titre, l’estival et sensuel Electric Blue, Win Butler assure un maximum, comme d’habitude. Et semble avoir rarement été aussi en forme. Enregistré entre Paris, Montréal et la Nouvelle-Orléans, « Everything Now » bénéficie de son exceptionnelle vitalité montée sur ressort. Ce qui se ressent aussi en live où, aussi bien au micro, aux claviers, à la guitare ou à la basse, Win Butler donne le tempo. Sur le son ultra groovy de Good God Damn, son chant est irrésistible. Conclusion : même si son frère Will s’est illustré en solo et que Régine est une alter ego de choc, Win Butler reste LE winner d’Arcade Fire.

    « Everything Now » sortira le 28 juillet (patience)

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