Selon McCartney, c'est la faute de Lennon si les Beatles ont splitté

En marge de la sortie d'une autobiographie, « Lyrics », Macca se lâche et remet en cause la raison qui a poussé les Fab Four à se séparer. Et tant pis si cela bouleverse tout ce que les historiens de la pop culture pensaient connaître.
  • « C’était mon groupe, c’était mon boulot, c’était ma vie. Je voulais que cela continue ». C'est par ces mots que Paul McCartney, dans un entretien avec la BBC, est revenu (une énième fois) sur la fin des Beatles. Forcément, l'annonce a fait l'effet d'une bombe. Longtemps, on a cru que c’était ce bon vieux Paulo qui avait souhaité l'arrêt du groupe, là où lui en parle aujourd'hui comme de « la période la plus difficile » de sa vie, visiblement provoquée par les désidératas d’un John Lennon alors en quête de liberté :

    « Le truc, c'est que John refaisait sa vie avec Yoko. Il avait toujours souhaité se détacher de la société. Il a été élevé par sa tante Mimi, qui était assez répressive, alors il cherchait toujours à se détacher. »

    Intrigué, le journaliste John Wilson lui demande des précisions : pourquoi s’est-il lancé aussi en solo une semaine seulement après la séparation, actée le 10 avril 1970 ? Pourquoi a-t-il déclaré dans les médias de l’époque que les Beatles n’existaient plus ? Pourquoi a-t-il fait appel à des avocats pour régler leurs différends ? La parole est à la défense : « Arrêtez-vous là. Je ne suis pas la personne qui a provoqué la séparation. Oh non, non, non. John est arrivé un beau jour et a dit qu’il quittait les Beatles. Si ce n’est pas provoquer une séparation, ça ? ».

    Plus loin, Macca poursuit sa plaidoirie : « Je devais me battre et la seule façon pour moi de me battre était de poursuivre les autres Beatles, parce qu’ils allaient avec Klein (Allen Kelin, manager des Beatles, ndr). Et ils m’ont remercié pour ça, des années plus tard ». Et ce n'est pas tout : visiblement lancé dans une course au clash, le bassiste des Beatles s'est cette semaine encore lâché dans une autre interview pour The New Yorker en affirmant que "les Rolling Stones n'était rien d'autre qu'un groupe faisant des reprises de blues", et que les Beatles étaient un niveau au dessus. Sympa pour Mick, surtout quelques semaines après le décès de Charlie Watts....

    Alors que la série-documentaire de Peter Jackson (The Beatles : Get Back) sort dans un mois, cette suite de déclarations a au moins le mérite de raviver le mythe des Fab Four, tout en teasant de possibles inédits : « Depuis des années, je dis aux gens que John et moi avons écrit une pièce de théâtre. C'est une chose assez drôle qui s'appelle Pilchard, et qui parle du messie ». On parlait plus haut des historiens de la pop culture : soyons sûrs qu'ils sont déjà prêts à dégainer leur CB pour se procurer une telle rareté.