2018 M06 21
Il serait mort en 1966. C’est la théorie préférée des complotistes, qui n’ont pas attendu le 11 septembre 2001 pour complètement délirer. Dès 1966, les fans les plus hardcore commencent à répandre l’idée que le bassiste des Beatles, âgé de 27 ans, serait mort dans un accident de voiture.
La preuve ultime ? Sur l’album « Abbey Road », publié trois ans plus tard, la plaque d’immatriculation de la voiture en arrière plan indique "LMW 28 IF". Ce qui, ÉVIDEMMENT, serait un message caché pour ceux qui savent : « Living McCartney Would be 28 IF ». La vérité : Paul a fait une sale chute en mobylette en 66 et a préféré surfer sur cette rumeur, qu’il pastichera trente ans plus tard en reprenant la pochette du même « Abbey Road » avec cette fois indiqué sur la plaque d’immatriculation « 51 IS ». Histoire de montrer qu’il a bien 51 ans à l’époque, et surtout qu’il n’a rien perdu de son sens de l’humour.
Il sait compter à l’envers de 2000 à 0 plus vite que personne. Oui, on sait, ça n’a absolument aucun intérêt. N’empêche que la légende raconte que McCartney posséderait entre autre le super-pouvoir de flinguer n’importe qui à ce petit jeu. On ne voit pas trop à quoi ça sert, mais bon.
Il a sorti un disque chez Starbucks. En 2006, Macca n’a plus rien à prouver depuis déjà longtemps. Alors que l’industrie du disque s’enlise dans les graphiques en chute, lui, toujours aussi malin, saisit la balle au bond quand la célèbre marque de café lui propose un pont d’or pour publier son nouvel album, « Memory Almost Full » sur sa division label, Hear Music. Les fans sont horrifiés, mais les fans achètent quand même : le disque se vendra à près de 2 millions de copie, et sera lancé en écoute exclusive dans les 10 000 boutiques de la marque américaine.
Il a presque inventé la musique électronique. Si c’est la basse qui l’a propulsé sur le devant de la scène, on oublie trop souvent que McCartney est aussi un excellent batteur, qu’il a débuté à la trompette à 14 ans et surtout qu’il a complètement pété une durite en 1979, s’enfermant dans son studio pour composer « McCartney II », un disque expérimental majoritairement électronique, rempli de bidouillages archi chelou qui inspireront la génération synth-pop des 80’s. Mention très bien au morceau Temporary Secretary dont le nom est lui-même un mystère.
Il a été en taule pour un préservatif en feu. C’était en 1960 à Hambourg, en Allemagne, là où l’histoire des Beatles a vraiment décollé. Paul, plus déconneur qu’on pourrait le croire, décide alors de cramer une capote « pour s’éclairer » dans un bâtiment qui, le même soir, part en fumée. Tiens, tiens.. Coffré par la police locale, Paulo croupit la nuit en prison puis fait ses bagages pour l’Angleterre.
McCartney a aussi été détective. Virtuellement, du moins. À la suite d’un concert de charité en réaction aux attentats du 11 septembre (qu’il a vécu en direct, dans un avion qui survolait New York au même moment), les flics du NYPD l’ont fait détective honoraire ; manière à eux de dire merci à l’Anglais pour son soutien. Ça ne nous dit pas s’il a depuis réussi à résoudre l’énigme de l’assassinat de Lennon, shooté en 80 par un fan, Mark David Chapman.
Il a aussi inventé le Heavy Metal. Les festivaliers abonnés au HellFest ne le savent sûrement pas, mais s’ils braillent tous les ans en montrant leurs postérieurs à Clisson, c’est un peu grâce à Macca. En 68, il rêvait d’écrire le titre le plus violent de tous les temps. Sa source d’inspiration : I Can See For Miles des Who, qualifié de chanson la plus bruyante, la plus crue et la plus sale que personne ait jamais enregistrée. La suite, c’est Helter Skelter, publiée sur l’album blanc. Le titre sera plus tard repris par Mötley Crüe et Marilyn Manson.
McCartney a été dealer à l’insu de son plein gré. En 73, un fan un peu plus perché que les autres lui offre des graines pour sa ferme en Écosse. Macca les plante et là, fatalement, découvre qu’il s’agit d’une herbe d’un genre un peu spécial au moment où les flics débarquent à l’improviste.
Et c’est aussi un excellent peintre. Bon, c’est sûr, ça vaut moins cher qu’un Basquiat mais c’est presque écœurant de voir autant de talents concentrés en une seule personne.
Quant aux deux nouveaux morceaux de Macca, ils sont en écoute juste en dessous.