2021 M11 9
Lemmy Kilmister
C’est sans doute le symbole ultime de la moustache rock. On part pourtant de loin, avec ce style friendly mutton chops, plutôt hérité de nobles européens du XIXème siècle. Pourtant, ce style est désormais bien plus associé aux bikers et aux rockers. L’œuvre d’un homme : le bassiste de Mötörhead, toujours resté fidèle à ce look comme à ses valeurs, jusqu’à sa mort en 2015. Les membres du groupe ont d’ailleurs invité les fans à imiter sa moustache pour ce movember.
Russell Mael (Sparks)
Depuis plus de 50 ans, on reconnaît le claviériste des Sparks à sa fine moustache. En début de carrière, il arborait même un style en brosse à dents, définitivement plus associé à Hitler que Charlie Chaplin. Pourtant, il assume parfaitement ce style très désuet. Mieux, cette moustache complète son attitude de scène inexpressive, amenant un décalage avec son hyperactif de frère ; et donc un effet comique immédiat. Aujourd’hui, il opte pour une moustache en trait de crayon, bien plus classique.
Little Richard
Little Richard occupe une place essentielle dans l’histoire du rock. Et pas uniquement pour sa musique : son style fascine. Showman flamboyant et intense, il se démarque aussi par son recours au maquillage, autour des yeux et de la bouche, notamment pour se dessiner cette moustache en trait de crayon (littéralement). Premier à amener ce côté androgyne, et même queer, au rock, il est devenu une référence, tant pour les Rolling Stones que David Bowie ou Prince.
Frank Zappa
Ou comment faire de sa moustache une véritable marque de fabrique. Au sens littéral, puisque la simple silhouette de sa moustache se décline en merchandising directement identifiable. On trouve même de nombreux modes d’emplois pour la reproduire soi-même. Mais c’est aussi un résumé de son identité : excentrique et diablement précis.
Freddie Mercury
Dans les années 70, les membres de Queen deviennent d’énormes stars, notamment grâce à l’extraordinaire présence de leur chanteur. Celle-ci ne fait que se renforcer dans les années 80 avec sa moustache. Un attribut directement inspiré des clubs gay de San Francisco. Le parti pris a beaucoup divisé l’opinion, et certains fans amènent même des rasoirs aux concerts du groupe. Au final, c’est bien ce look qui est resté dans la légende.
Jimi Hendrix
Ce n’est peut-être pas un hasard si Hendrix a fait ses débuts aux côtés de Little Richard. Il lui reprendra cette fine ligne pileuse, mais l’arborera avec plus de naturel. Après tout, les années 60 sont celles de la libération, y compris pour la pilosité.
Les Beatles
Quatre pour le prix d’une ! En 1967, les quatre garçons publient le révolutionnaire « Sgt Pepper ». Et pour définitivement briser à la fois les cadres de la pop et leur image d’enfants sages, ils décident d’arborer une fière moustache sur la pochette du disque. Officiellement, cela permet de coller au personnage de sergent poivre imaginé par McCartney. L’histoire voudrait qu’en réalité, le bassiste l’ait laissée pousser pour cacher une cicatrice après un accident de voiture. Il l’a d’ailleurs vite abandonnée, à l’inverse de Ringo Starr et George Harrison.
Frank Beard (ZZ Top)
Alors que les ZZ Top ont toujours été connus pour leurs gigantesques barbes, il est toujours aussi amusant que le seul membre qui en soit dépourvu s’appelle Beard. Pour autant, son physique reste en parfaite adéquation avec la musique du groupe : celle d’un redneck sudiste américain. Et le bouc qu’il arbore désormais depuis 2013 n’y change rien.
Gaspard Augé
Quand Justice émerge à la fin des années 2000, le duo est le plus rock des groupes électroniques. On tient pour preuve le look de Gaspard Augé : veste en cuir, cheveux longs, et surtout moustache. D’abord légère, façon Lionel Richie, elle vire vite vers le style Lemmy. Mais désormais, c’est bien une large barbe qu’il arbore.
Prince
S’il emprunte cette moustache (et son sens de l'outrance) à Little Richard, il faut se souvenir qu’avec lui, rien n’est jamais laissé au hasard. Elle s’intègre dans un style minutieusement travaillé, et retravaillé pour chaque album. Ce qui rend sa pilosité parfois quasiment invisible, parfois très présente, mais toujours bien là.