2020 M07 23
En Angleterre et aux États-Unis, un objet qui a fait la joie des adolescents en skateboard (le premier walkman a fêté les 40 ans en 2019) et des automobilistes revient à la mode : la K7. Plus facile à ranger qu’un vinyle, le support est en vogue. Depuis 2016, les chiffres sont en constante augmentation et, chaque année, les ventes dépassent celles des années précédentes.
En 2020 en Angleterre, elles ont augmenté de 103% en comparaison des six premiers mois de 2019, comme le rapporte le site Consequence of Sound. Au total, ce sont 65 000 unités vendues, soit mieux que sur l’année 2018 entière (50 000 K7 écoulées). Selon les prédictions, la barre pourrait dépasser les 100 000 ventes, battant un record vieux de 17 ans. Même si par rapport aux vinyles, ces chiffres sont dérisoires (14 millions aux USA en 2017), la bonne santé de la K7 n’est plus un simple effet de mode : elle touche un public de niche, d'amateurs de musique et de collectionneurs.
En France, le Syndicat national de l'édition phonographique (SNEP) ne comptabilise pas les ventes de K7, trop minimes. Mais ce n’est pas pour autant qu’on n'en vend pas. D’ailleurs, les labels indépendants se sont remis à en faire. L’une des raisons est économique : sortir un disque en K7 revient moins cher qu’un vinyle et les délais sont souvent moins longs puisque les usines de pressages sont saturées. Une entreprise bretonne, Mulann Industries, a même relancé une activité de fabrication de cassettes en 2018.
Si vous vous posez la question, ce ne sont pas forcément les enfants des 80’s et 90’s qui se ruent dessus. L’idole des millénnials Billie Eilish avait vendu 4000 cassettes de son premier album en octobre 2019 et, plus récemment, Lady Gaga a écoulé 12 000 copies de « Chromatica » sorti en mai dans le même format. Et si après le sac banane, c'était au walkman de refaire son appartion autour de la taille ?