2017 M05 19
MC Bin Laden. À 23 ans, le petit phénomène de 100 kilos a gentiment bousculé la scène baile funk brésilienne avec sa danse Saint-Guy dingo dans des clips made in São Paulo. Ta Tranquilo le montre barbotant dans ses rognons. Bololo Ha est un hymne consacré aux rupteurs. Abuzzé, choquant et jouissif : un Vald do Brasil (« E Grau », son nouvel EP, regroupe les tubes susmentionnés).
Bokassa. Difficile de trouver des groupes au nom de dictateur, de modèle de voiture ou de partie génitale, c’est pourquoi nous n’avons pas ici de Hitler, Mussolini ou Staline. Par contre, les punks norvégiens de Bokassa ont sorti un premier album fin mars. Pourquoi un empereur centrafricain et pas un tyran bien de chez nous ? Il y a du racisme anti-dictateur, que voulez-vous…
Pol Pot. Post-rock un peu froid mais plutôt inoffensif, les Pol Pot sont issus de la scène punk d’Espagne. Pas de quoi déclencher une guerre civile, mais ça servira aux fans de Joy Division de la péninsule, faute de vraie révolution. Le dernier EP, « The paradox of the double bind », est paru en mai.
Dead Kadhafis. Chouchous des squats parisiens, les Dead Kadhafis brûlent dans le garage blues-rock là où leurs inspirateurs, les illustres Dead Kennedys, tapaient plus dans le hardcore. Nul ne sait si le colonel Mouammar était plus Jon Spencer Blues Explosion ou Minor Threat, mais une chose est sûre : il avait pas l’air très straight edge.
Black M. Pour « Black Mesrine ». Et oui les amis, le rappeur pour gamins a pris le nom d’un tueur, askip.