2020 M07 28
L’attente. Elle est longue. Très longue. Les paroles, quant à elles, sont belles : « J'espère aller vite avec le ministre de la Santé, les autorités sanitaires, pour qu'on desserre cette contrainte et qu'on permette aux salles de spectacles d'atteindre la viabilité économique », a déclaré la nouvelle ministre. Mais depuis, rien.
Alors, pour se faire entendre et savoir très clairement comment et quand le gouvernement donnera des indications précises sur la reprise des concerts, plus de 1500 professionnels du secteur ont écrit une lettre ouverte au gouvernement (disponible ici). « Messieurs les Président de la République et Premier Ministre, vous avez dit vouloir placer la culture comme secteur prioritaire de la relance. Ne pouvant plus vivre dans l’expectative, nous vous demandons des perspectives claires et cohérentes de scénarios et d’échéances dès le prochain conseil de défense afin de pouvoir travailler au redémarrage de nos activités. »
🔴TOUS DEBOUT CONTRE LA MISE À GENOUX DE LA MUSIQUE
— Syndicat SMA (@SMA_syndicat) July 23, 2020
1500 structures et artistes signent une lettre ouverte au gvt pour demander des perspectives claires et cohérentes en vue de la réouverture des salles de concertshttps://t.co/2eYgDytWyc#concertsdebout pic.twitter.com/Zh8NzEERbp
Si depuis le 2 juin (le 15 juin en Île-de-France) les salles peuvent théoriquement reprendre, et donc refaire travailler les professionnels, dans la pratique, c’est une autre histoire. Les règles sanitaires, trop contraignantes, ne permettent pas au secteur de repartir (distance d’un mètre entre les spectateurs, être assis, jauge limitée et donc pertes d’argent, etc.). Et même s’il y a une reprise à la rentrée, les choses ne pourront pas reprendre comme si de rien n’était. « Faire des concerts, c'est des gens qui doivent repartir sur la route, c'est refaire des équipes, ce sont des musiciens qui n'ont pas joué depuis très longtemps. Ils vont devoir répéter à nouveau, faire des résidences. Ce ne sera pas facile la rentrée », estime Hervé Sansonetto, directeur du Bikini, sur France 3.
Avec cette lettre, le secteur souhaite, à l’instar des restaurateurs ou des clubs de sports, négocier avec le gouvernement une reprise en septembre des concerts « debout ». « Nous sommes aujourd’hui dans une situation économique, sociale et morale plus que délicate. Ne pouvant plus vivre dans l’expectative, nous vous demandons des perspectives claires et cohérentes et des échéances dès le prochain Conseil de défense, afin de pouvoir travailler au redémarrage de nos activités. » La lettre demande une reprise à 100%, sans quoi les dégâts causés ne pourront être réparés.
Et il y en a déjà eu assez comme ça.