A voir : Mister V qui devient le chanteur country du groupe Les Jones

Pour leur dernière grosse production, Mister V, Vincent Tirel et Freddy Gladieux deviennent les Jones. Soit trois frères établis en Basse-Normandie mais convaincus d’appartenir au Pays de l’Oncle Sam, qu’ils décident de rejoindre pour marcher sur les traces de leur défunt père musicien. Et évidemment, c'est n'importe quoi.
  • C’est l’histoire de Johnny-Claude, Johnny-Michael et Johnny-Rock, la plus américaine des fratries françaises. Dans leur petit bled de Morteaux Couliboeuf niché en plein cœur de la Basse-Normandie, les trois frères sapés comme d’authentiques cowboys coulent une existence tranquille dans leur ferme. Bien qu’ils ne soient pas dans la misère avec leur commerce étonnant de produits laitiers (partenaires de la vidéo), un beau jour, ils décident de tout plaquer pour s’envoler de l’autre côté de l’Atlantique et faire comme leur défunt père : vivre de leur musique. Dans ce contexte, le documentaire Les Jones débute, après une énième rafale crachée par leurs pistolets chéris —  ils sont américains, après tout !

    Durant ce périple jouant avec humour des meilleurs clichés qui les mènera jusqu’à ce fameux concert à Nashville, une terre spéciale dans l’histoire de la musique aux USA, les Johnny connaîtront moult péripéties qu’on ne va pas vous spoiler ici. Ce qui nous intéresse aujourd’hui, c’est plutôt de regarder comment Mister V a poussé son délire au maximum en créant toute une bande originale, qui s’écarte volontiers du rap qu’il pratique et affectionne tant. Un petit teasing avec le clip ci-dessous avant de continuer.

    Afin de rendre encore un peu plus réel ce groupe fictif que forment les Jones, Mister V et son label Hey Pelo ont produit un disque de quatre titres. Pour écouter cet « United States of Rock », rien de plus simple. Depuis que ce moyen-métrage est en ligne, l’EP est lui aussi disponible sur toutes les plateformes de streaming. Une publication qui s’accompagne d’un merchandising spécialement conçu pour l’occasion, à l’image de ces fameux t-shirts à l’effigie du groupe.

    Le moins qu'n puisse dire, c'est que cet EP n’est pas si mal à écouter. Et il est surtout très drôle. Les chansons ont été réalisées avec de vrais musiciens et reprennent autant de clichés musicaux du genre (avec certes un étonnant filtre autotune) que de stéréotypes propres à l’Amérique profonde. Ça parle de Burgers, de poulet frit, de leur père décédé… Le tout recréé avec des ambiances à la fois country et rock, très inspirées par la fin des années 90 et suivante, et si caractéristiques de la série Malcolm par exemple. Une bonne madeleine de Proust pour toute une génération.

    Publiée sur YouTube il y a seulement une petite semaine au moment où l’on écrit ces lignes, la vidéo cumule déjà des millions de vues et squatte toujours le top 1 des tendances. Un signe avant-coureur quant au succès futur de « United States of Rock » ? Tout laisse à penser que oui, encore plus lorsqu’on se penche sur un autre récent titre que Mister V partageait, La Roja. Une chanson humoristique pour se moquer (gentiment) des Espagnols que la France défiait lors d’un match de football organisé par les communautés Twitch de chaque pays. Un événement de grande ampleur qui se déroulait devant 20 000 personnes, et que la France a gagné, bien entendu. Autant d’actualités que l’homme à qui tout sourit développait sur le plateau de Clique, lors d’une émission diffusée la semaine passée. Depuis son hôtel de Caen, Pokédam valide sans doute cette initiative.

    Crédit photo en une : YouTube « Les Jones ».

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