2023 M02 12
Depuis ses débuts où il se faisait lamentablement éjecter d’un concours organisé par Booba, Orelsan a fait du chemin. Bon, on ne va pas vous ressortir 150 fois cette histoire, qui a été immortalisée dans la série co-réalisée par son frère Clément Cotentin, Montre jamais ça à personne. Non, aujourd’hui nous allons nous concentrer sur un morceau de son disque « Civilisation » (2022), Dernier verre, enregistré en compagnie de ses modèles Pharrell Williams et Chad Hugo. Une collaboration que le rappeur doit à Pedro Winter, un homme aux multiples casquettes et surtout, au bras long.
À défaut d’être racontée dans la série, cette anecdote sur la chanson réalisée avec The Neptunes est sortie sur les ondes de Skyrock. Lors d’un crochet au micro d’une émission matinale, Orelsan a expliqué que, sans un entremetteur, le morceau Dernier verre n’aurait sans doute jamais existé :
« Tout est passé par Pedro Winter, un gars qui dirige le label électro Ed Banger. Je savais qu’il connaissait Pharrell parce qu’ils avaient déjà bossé ensemble. Je lui ai envoyé un message : “Est-ce que je suis trop prétentieux ou quoi, mais tu penses qu’il y a moyen de faire un son avec les Neptunes et Pharrell ?” »
Égal à lui-même, c’est-à-dire très avenant, l’ancien manager des Daft Punk a tout simplement envoyé un SMS à Pharrell Williams. Dans ce message, Pedro Winter a glissé le hit Basique, histoire de présenter le travail d’Orelsan. De là, « Pharrell a bien aimé et l’a balancé à Chad, puis ils ont écouté ce que je faisais », reprend le rappeur. Après s’être fait un avis sur la musique du Caennais, le duo l’a invité à passer les voir en studio l’été suivant. Le résultat de cette collaboration donne Dernier verre, une chanson devenue single d’or à la fin janvier 2023.
Au-delà de ça, nous direz-vous, quel est l’intérêt d’une association entre des artistes issues des deux rives de l’Atlantique ? Invité cette fois dans le podcast de Tony Parker diffusé sur Spotify, Orelsan a avoué :
« Personnellement, c’est-à-dire en tant qu’Aurélien le fan de rap, j’ai envie de faire plus de collaborations outre-Atlantique. Je reste fan de plein d’artistes […]. Si j’ai l’occasion de le faire, je le ferai de temps en temps. C’est plus des morceaux pour le fun, ce n’est pas forcément un plan de carrière. »
Une bonne ou une mauvaise chose ? On vous laisse en juger. Précisons peut-être ici qu’historiquement, outre quelques (trop) rares exemples, les mariages entre rap français et américain n’ont pas toujours été très heureux.