Jugée raciste, la "Penny Lane" des Beatles pourrait bientôt disparaitre

Jusque-là, personne ne pensait que la célèbre chanson des Beatles écrite en 1967 susciterait un tel tollé : mais ça, c'était avant le drame de George Floyd et la montée en puissance du mouvement Black Lives Matter.

Appelons ça l'effet Autant en emporte le vent : après la suppression temporaire récente du catalogue de HBO Max du chef d'œuvre du cinéma en raison de préjugés racistes (mais qui doit revenir avec une présentation historique), c'est désormais au tour de la rue qui a inspiré les Beatles d'être emportée par le souci d'une société plus juste. 

La rue de Liverpool n'a pas encore été débaptisée mais depuis plusieurs jours, des passants n'hésitent plus à taguer les panneaux affichant PENNY LANE en raison d'un lien supposé avec James Penny, un marchand d'esclave anti-abolitionniste du 16ème siècle. Un seul problème, un vrai : aucun lien n'associe pour l'heure clairement cette rue avec le marchand d'esclaves.

Évidemment, le racisme c'est mal. Et lutter pour un monde plus égalitaire et inclusif est désormais une priorité absolue aux quatre coins de la planète. Mais est-ce que cela mérite de condamner sur Twitter des noms de chansons qui n'avaient rien demandé ? Vous avez 3 minutes, soit le temps que dure Penny Lane, un titre innocent au possible qui s'ouvre par un : 

À Penny Lane, il y a un barbier montrant des photos
De chaque tête qu'il a eu le plaisir de connaître
Et toutes les personnes qui vont et viennent
S'arrêtent et disent bonjour

Autant dire qu'on est loin d'un hymne du Rassemblement National et que toute cette affaire est une polémique sans fondement. Reste à voir si Liverpool conservera ou non les pancartes d'époque. Pour l'heure, tout semble indiquer que la municipalité n'a pas prévu de tout décrocher, à moins que quelqu'un trouve un lien évident avec l'autre histoire. 

Pendant ce temps, à Paris, une rue David Bowie va voir le jour. Une nouvelle autrement plus réconfortante.

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