L'histoire du glacier devenu le plus gros collectionneur de reggae d'Italie

À Venise, Carlo Pistacchi était connu pour deux choses : les glaces de sa boutique Alaska Gelateria et ses 26 000 disques tous genres confondus, avec une section reggae parmi la plus importante du pays.
  • Il y a des choses avec lesquelles on ne rigole pas en Italie : la cuisson des pâtes, les tomates utilisées pour la margherita (des San Marzano) et la fabrication des glaces. Sur cette dernière, Carlo Pistacchi, un habitant de Venise, en connaissait un rayon. Mais il y a un autre domaine sur lequel l’homme de 64 ans, décédé le 24 août, pouvait se vanter d’avoir une belle expertise : la musique. Avec une collection de 26 000 disques allant de la pop au jazz en passant par la funk, Carlo était ce qu’on appelle un aficionados, et un grand amateur de son, utilisant différents systèmes audio en fonction du style de musique joué, comme l’explique The Vinyl Factory. Par exemple des enceintes Dahlquist pour la musique classique et l’opéra, des JBL 4320 pour le reggae ou encore une JBL L220s pour le jazz. 

    Si Carlo aimait plusieurs styles, c’est le reggae qui prenait une place de choix dans sa collection, une musique découverte lors d’un voyage à Londres durant son adolescence. L’Italien, qui proclamait posséder TOUS les disques de ce style produits entre 1978 et 1984, disposait de la plus grosse collection de reggae en Italie. Dans l’arrière-boutique de son échoppe, les posters de Bob Marley ou Haile Selassie et les couleurs vert, rouge et jaune jalonnaient les murs.

    Selon le Corriere della Sera, il avait d’ailleurs vu un signe quand, en 1987, il rachète le glacier baptisé Alaska, qu’il a renommé « A-la-ska » en référence au style de musique du même nom. Même les glaces qu’il confectionnait étaient inspirées par les couleurs de la Jamaïque, utilisant l’oignon rouge, la cannelle ou encore le basilic pour créer des parfums originaux. C’est ce qu’on appelle un vrai fan. 

    Crédits photo : @Giulia Callino // Pour voir plus de photos, c'est par ici