2022 M09 1
Aussi réducteur que celui puisse être, il y a deux façons de considérer la discographie de Björk. On peut, dans un premier temps, se focaliser sur ses morceaux qui repoussent le vieillissement, tournent le dos à la redite et semblent perpétuellement curieux de tout, en phase avec la création contemporaine. On peut aussi se fier aux pochettes de ses albums, toujours très informatives sur le contenu du disque même quand celles-ci se révèlent particulièrement kitschs.
Ainsi, au moment d'annoncer la sortie de « Fossora », son onzième album, à paraître le 30 septembre, l'Islandaise préfère s'attarder sur la cover plutôt que sur toute autre considération : « Mes pochettes d'album sont presque comme des cartes de tarot faites maison. L'image peut sembler n'être qu'un moment visuel, mais pour moi, elle décrit simplement le son de l'album, a-t-elle déclaré, avant de se montrer plus précise. Chaque album commence toujours par un sentiment que j'essaie de transformer en son. Cette fois-ci, le sentiment était d'atterrir sur la terre et de creuser mes pieds dans le sol. » Libre à chacun, ensuite, d'interpréter ce visuel qui, d'une certaine façon, pourrait être une photo prise sur le tournage d'un mauvais film de Tim Burton.
Il n'empêche que le retour de Björk ne manque pas d'exciter, et les collaborations de serpentwithfeet et El Guincho (Rosalía, Lous & The Yakuza) ne sont pas vraiment là pour doucher notre enthousiasme. Sur Instagram, l'Islandaise, 56 ans, en a profité également pour détailler le contenu de son disque, annonçant la présence de six clarinettes basses, d'une production lourde et de treize morceaux. L'un d'eux se nomme Freefall : plutôt que chute libre, on préfère parler de la discographie de Björk comme d'une élévation constante.