En attendant le nouvel album, les Red Hot vendent leur catalogue pour... 140 millions de dollars

Après Blondie, Neil Young et Bob Dylan, les Red Hot viennent eux aussi de céder l'intégralité de leurs parts d'édition à des fonds d'investissement. Au passage, les Californiens s'offrent un joli pactole pour leurs futures retraites.
  • Under The Bridge, c’est non seulement le titre d’un des tubes les plus iconiques des Red Hot, mais c’est une aussi une réalité. Car, si les Californiens ne peuvent décemment plus miser sur leur créativité pour remplir le frigo, ils savent que leurs concerts gigantesques, leurs singles en rotation sur les radios du monde entier et leur catalogue leur permettront à vie de ne jamais finir « sous un pont ». Le seul hic, c’est que leurs chansons ne leur appartiennent officiellement plus depuis hier, la bande à Anthony Kiedis ayant accepté de vendre ses droits d'édition au fonds Hipgnosis Songs contre un très gros chèque, estimé entre 140 et 150 millions de dollars.

    Les Red Hot sont loin d'être le premier gros coup réalisé par la société d'investissement britannique, créé par l'ancien manager d'Elton John et Iron Maiden (Merck Mercuriadis). Récemment, Hipgnosis Songs a notamment racheté les droits d'édition de Neil Young, Shakira ou Jimmy Iovine dans l'idée toute simple de réaliser des bénéfices en obtenant des synchros à la télévision, au cinéma ou dans les BO des jeux vidéo. Ici, l'idée est la même : exploiter quatre décennies de singles mythiques sans avoir à partager avec les auteurs les revenus que pourraient engendrer à l'avenir la diffusion de Californication, By The Way, Give It Away ou Scar Tissue.

    Difficile pour le moment de savoir si l'accord signé par les Red Hot inclut les futurs albums - rappelons qu'ils sont supposés être en studio depuis janvier 2020. À l'heure actuelle, il n'y a finalement que deux certitudes : Hipgnosis Songs a clairement lancé une tendance, dans laquelle des sociétés telles que BMG et KKR sont prêtes à engouffrer et à investir près de 500 millions de dollars dans des catalogues d'artistes ; John Frusciante est désormais peinard : avec le pactole récolté, il va pouvoir s'éclater en studio, enregistrer plein de projets expérimentaux et les balancer à l’improviste sur Bandcamp.