DIVA, le compte Instagram qui dénonce le sexisme dans la musique

Avec « DIVA », Lola Levent, journaliste française spécialisée dans la musique, tente d’alerter sur ces problèmes (sexisme, violences sexuelles) qui persistent dans l’industrie musicale, et contre lesquelles il faut mener un combat toujours plus dur.

Comme toutes les industries, la musique est complexe. Il y a l’image qu’elle renvoie. Et les coulisses et la réalité, moins glamour. Parmi les problèmes contre lesquels il faut se battre (pas que dans l’industrie musicale, on s’entend), ceux du sexisme et des violences sexuelles sont primordiaux. 

Alors sur le réseau social Instagram, Lola Levent, qui a notamment travaillé pour le site Yard, a pris les choses en main. Avec DIVA, Elle partage des témoignages anonymes de femmes victimes, relaie les chiffres d’études sur le sujet - dont celle du collectif CURA en 2019 qui indiquait que 39% des femmes artistes avaient vécu (ou vivent) une forme de harcèlement sexuel - et donne des précisions sur les ressources disponibles ou le travail des associations (comme SheSaidSo, le MEWEM, etc.). « J’ai voulu créer une plateforme de relais qui me permet, à mesure que moi je me renseigne et trouve des solutions, de redistribuer l’info. Tout ce qui passe à travers le prisme de mon apprentissage atterrit sur DIVA », explique la jeune femme à Konbini

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Témoignage d’une artiste

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Si, comme dans le cinéma, la question des violences sexuelles est centrale dans la musique, c’est parce que les chiffres sont plus élevés que les moyennes nationales. En France, selon CURA, 31% des femmes travaillant dans ce secteur ont déjà été victimes de harcèlement sexuel (39% des artistes et 24% des professionnelles). Le problème touche toutes les femmes qui travaillent au sein de cette industrie (manageuse, journaliste, attachée presse, artiste, ingé-son, etc.). Cette situation avait d'ailleurs poussé près de 700 femmes de l’industrie à dire stop au sexisme en avril 2019. Elles dénonçaient le « sexisme qui règne au quotidien : les propos misogynes, les comportements déplacés récurrents, les agressions sexuelles qui atteignent en toute impunité la dignité des femmes ».

Cette atmosphère qui règne dans la musique peut avoir des conséquences désastreuses sur la santé, physique et mentale. C’est pourquoi une initiative comme DIVA est nécessaire, et ne peut qu’aider cette industrie dans sa transition vers un environnement beaucoup plus sain pour les femmes. En attendant des mesures concrètes pour lutter contre ces fléaux. 

Pour aller voir DIVA sur Instagram, c'est par ici

Pour revoir les épisodes de Jack sur « Les Patronnes »et regarder les témoignages d'artistes comme Lous and The Yakuza ou Pomme, c'est ici.