2021 M12 14
Dire que Brian Eno est un novateur est un lieu commun. Depuis les années 1970, le divin chauve de la pop a tout tenté histoire de nourrir une musique pointue, exigeante et pourtant populaire par excellence. Après tout, pourrait-il en être autrement quand on compose des albums pour les aéroports, que l’on crée des musiques curatives pour les hôpitaux, que l’on s’inspire de l’espace, que l’on collabore avec David Bowie et U2 ou que l’on installe des œuvres visuelles sur les voiles de l’opéra de Sydney ?
Dernière lubie : la création d'une platine pensée en collaboration avec la Paul Stolper Gallery de Londres. Sa particularité ? Être vendue en édition très limitée (50 exemplaires à peine...), diffuser « une lumière tangible comme si elle était prise dans un nuage de vapeur », créer une représentation visuelle de la musique ambiante à l'aide d'un ensemble de lumières LED, et changer de couleurs en fonction des ambiances.
Une véritable œuvre d’art, en somme, qui en dit long sur les obsessions artistiques de Brian Eno, passionné ces dernières années par les lumières kaléidoscopiques ou ce qu’il nomme des « paysages de couleurs ». De notre côté, on a simplement envie de pousser un gros « wow » : sans doute l'exclamation la plus adéquate pour résumer l'émerveillement que procure une telle technologie.