Balance Ta Major : le patron de Def Jam France licencié suite à des accusations de harcèlement

À la tête de la filiale française de Def Jam depuis 2011, Benjamin Chulvanij est accusé de harcèlement moral et sexuel, mais aussi d'avoir proféré des insultes homophobes et des menaces.
  • Sur le C.V., Benjamin Chulvanij a tout pour impressionner : entre ses expériences au sein de Delabel et Hostile Records, entre son travail auprès du Secteur Ä et celui mené aux côtés de Diam's, pour qui il produit « Brut de femme » en 2003, entre sa volonté de populariser le hip-hop à la radio et son rôle de juré dans l'émission Popstars, l'homme a eu la mainmise sur le paysage rap hexagonal ces 25 dernières années.

    Il faut malheureusement croire que cette soif de pouvoir a fini par monter à la tête de celui qui pilotait Def Jam France depuis 2011: selon Balance Ta Major, collectif qui récolte depuis 2016 des témoignages de harcèlement et de violence au sein l’industrie musicale, le directeur artistique est en effet accusé de violences morales dans le cadre de l’exercice de ses fonctions. En cause : des agressions verbales et physiques, des insultes homophobes et des menaces à l'encontre d'un stagiaire graphiste, mais aussi des insinuations à caractère sexuel envers une jeune juriste.

    Suite à ces accusations, très graves, Benjamin Chulvanij a été licencié de ses fonctions, même si le le label affirme que ce dernier aurait quitté son poste pour "des raisons personnelles". Cette décision s'avère toutefois être une victoire pour Balance Ta Major, mais aussi pour Booba qui, après avoir clashé ouvertement Roméo Elvis dans son dernier morceau (Tout gâcher, en duo avec Green Montana), s'est fait une joie de revenir sur cette affaire : « Au revoir petit coquin ! C’est à la fin du bal qu’on paye les musiciens. »

    Du côté de Def Fam France, c'est Emma Morris, directrice artistique chez Universal Music Publishing France, qui devrait succéder à Benjamin Chulvanij d'ici début 2021.