AC/DC : "Back In Black" serait le meilleur album de rock australien de tous les temps

Le 6 décembre, la version australienne du magazine Rolling Stone a établi une liste des 200 meilleurs albums issus de l’île aux kangourous. Et si l'on peut toujours discuter de la pertinence de ce type de classement, difficile de remettre en question leur choix pour le haut du podium.
  • On voudrait les critiquer, mais on ne peut s’empêcher de les regarder : les classements du magazine Rolling Stone sont toujours une source infinie de débats. Et cette version australienne ne déroge pas à la règle. Pour établir ce classement des 200 meilleurs albums de tous les temps, la rédaction a fait appel à 800 personnes (musiciens, producteurs, journalistes, acteurs de l’industrie). Et, comme toujours, on pourrait discuter de certains choix. Est-il vraiment pertinent de faire figurer deux albums de Midnight Oil, mais aussi de Powderfinger, dans le top 20 ? INXS méritent-ils vraiment cette deuxième place ? « Currents » est-il vraiment le meilleur album de Tame Impala ? Et alors que la scène australienne actuelle est foisonnante, des musiciens comme King Gizzard & The Lizard Wizard ou Courtney Barnett semblent relégués dans le ventre mou de ce classement.

    En revanche, il est un choix qui pourrait mettre tout le monde d’accord. Et celui-ci concerne la tête de ce top : « Back In Black » d’AC/DC. Les pionniers du hard rock apparaissent à trois autres reprises dans le top, avec « Highway To Hell » en 29ème place, « Dirty Deeds Done Dirt Cheap » au numéro 60, et enfin « Powerage » à la 136ème position.

    Pour justifier ce choix de « Back In Black », la rédaction de Rolling Stone met surtout en avant le contexte de production très particulier du disque. L’album est en effet sorti à peine six mois après le décès du chanteur Bon Scott, qui était « l’éclair entre le AC et le DC ». Le groupe venait alors de connaître son premier succès avec l’album « Highway To Hell », et semblait avoir les ailes coupées. Loin de se laisser abattre, la bande des frères Young a immédiatement embauché Brian Johnson, qui a vite trouvé ses marques dans la formation. Pour ajouter à l’agitation qui devait régner, le groupe a enregistré son disque à Nassau, aux Bahamas, alors en pleine saison des tempêtes.

    Malgré ces difficultés, AC/DC a accouché d’un classique. Son titre d’ouverture, Hell’s Bells, sonne à la fois comme un requiem pour Scott, avec ses cloches solennelles, mais aussi un écho à la météo apocalyptique durant l’enregistrement. La production est impeccable, et l’inspiration des musiciens au plus haut, enchaînant les tubes désormais immortels.

    Plus de quarante ans après sa sortie, on le retrouve encore régulièrement dans les charts du monde entier (il a passé plus de 400 semaines dans les classements américains). Avec plus de 50 millions d’unités écoulées, il est le quatrième disque le plus vendu de l’histoire. Plus largement, il est aujourd’hui une évidence dans l’imaginaire collectif du rock, une pierre angulaire à partir de laquelle tout le monde peut se placer. Bref : un indépassable.