“Priscilla” : Sofia Coppola met un coup de genou au mythe Elvis dans son prochain film

À peine un an après le clinquant « Elvis » de Baz Luhrmann, Sofia Coppola s’intéresse elle aussi au mythe Presley, mais préfère se focaliser sur le parcours de sa compagne, Priscilla, sur les traumas subis au sein du domaine de Graceland. Sortie prévue en salles le 4 janvier prochain.
  • Lors de la dernière Mostra de Venise, début septembre, tous les journalistes ne parlaient que de ça. Priscilla Presley elle-même a dit que Sofia Coppola avait « fait un travail remarquable » en adaptant ainsi ses mémoires, Elvis et moi, publiés en 1985. Il faut dire que la réalisatrice américaine a fait des choix forts pour son huitième long-métrage. Dans son casting, déjà, Cailee Spaeny (vue dans Pacific Rim Uprising et Vice) ayant remporté le Coupe Volpi de la meilleure actrice à la Mostra. Dans l'histoire racontée, ensuite.

    Car si Priscilla raconte la vie de la jeune Américaine, de sa rencontre avec Elvis à 14 ans (lui en avait 24…) à leur séparation en 1972, le long-métrage est moins une romance qu'un film sous emprise, questionnant l'impunité dont jouit Elvis, la façon dont il détruit le caractère et la personnalité de la femme dont il dit être amoureux.

    Produit par A24, Priscilla ne masque donc rien de la relation tumultueuse entre la jeune femme et la star, quitte à égratigner le mythe, à refuser de participer à l'édification de la légende Elvis. La bande-annonce en atteste : il ne faut en effet que quelques secondes pour comprendre à quel point, passé le côté idyllique de leur rencontre, la vie du couple bascule dans une succession de petits drames quotidiens, le King prenant peu à peu de l’emprise sur sa compagne, qu'il relooke et qu'il trompe allégrement. Nul doute que l'on en reparlera ces prochains mois, que ce soit pour célébrer le portrait d'une femme ou pour participer à la déconstruction d'un royaume pas si « amazing Grace » que ça. 

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