"Automaton" de Jamiroquai : décryptage d'un retour vers le passé

  • Après six ans sans album, Jay Kay dégaine une pochette et un clip d’un rétro-futurisme abusé qui évoque en vrac "Transformer", les Daft Punk et le film "Tron". Analyse de la pochette d’« Automaton », point par point.

    Le titre. Comment donner une teinte de futurisme à un nom propre ou commun ? Rien de plus simple : il suffit de rajouter le bon suffixe. Ainsi, les terminaisons -oïde, -ator ou -aton invoquent l’avenir d’un mot sans en changer le sens.

    Exemples :

    Tron : Tronator (le film Tron dans le futur)

    Téléthon : Téléthonaton (Téléthon du futur)

    Couscous : couscousoïde (couscous du futur)

    Ainsi, Autom devient « Automaton » (fonctionnement mécanique du futur ne nécessitant pas l’intervention humaine)

    Le couvre-chef. Indiscutablement essentielle dans la carrière de Jamiroquai, la coiffe indienne de Jay Kay a toujours été là où il fallait, passant du velours aux plumes selon les modes et les époques. C’est donc avec une incompréhension totale que nous découvrons cette update de coiffe qui, dans sa forme nouvelle, est télécommandée, pleine d’électroniques et fluorescente (coucou les Daft Punk). En s’allumant comme des baskets lumineuses d’enfant, la coiffe brillante est la garantie d’avoir une tête de pied.

    Le stylisme. Décrivons-le comme « technique » avec sa polaire Quechua zippée sur l’homme. Dans un coin, une typographie d’écran de calculette empruntée à Transformer vient paraphraser la composition (vous pouvez remplacer « Automaton » par « ELLEBESE », ça marche aussi). Et, surtout, l’ineffable jeu de miroir, shooté au cœur du palais des glaces du Luna Park. Un conseil : si vous croisez cette pochette, changez d’attraction.

    « Automaton », le septième album studio de Jamiroquai, sortira le 31 mars 1980.

    Vous aimerez aussi