40% des musiciens français gagnent le SMIC

  • Aux États-Unis, le salaire médian serait selon une récente étude de 35 000 dollars. Et c'est à peu près la même chose en France voire, pour presque la moitié d'entre eux, deux fois moins...

    Niveau de vie. La vie de musicien n’est pas aussi belle et attractive que vous laisse penser l’industrie musicale. Entre les problèmes d’argent, de reconnaissance, de fatigue, les soucis de santé (physiques et mentaux) sont nombreux. L’un des premiers facteurs de stress est celui de l’argent. Une étude menée par la Music Industry Research Association et l’université de Princeton, en collaboration avec la fondation MusicCares, détaille les revenus médians des musiciens. Et si vous ne le saviez pas déjà, les chiffres sont plutôt bas.

    1 500 euros par mois. Le salaire médian pour les musiciens américains (c’est-à-dire qui divise les artistes en deux parties égales) est de 30 000 euros par an. Seulement, sur ces 30 000 euros, seuls 18 000 proviennent de leur activité d’artiste (tournées, ventes, revenus streaming, etc.), ce qui fait 1 500 euros par mois. Pour la France, L'Adami, qui gère les droits collectifs des musiciens à partir du moment où ils sont diffusés, constate que 40% des artistes interprètes perçoivent moins de 15 000 euros par an (à peu près le SMIC donc) et les deux tiers sont à moins de 30 000 euros par an. Des chiffres inquiétants, surtout lorsque l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) évoque que « des pressions socio-économiques persistantes sont des facteurs de risque reconnus pour la santé mentale des individus et des communautés ».

    Deuxième travail. Voilà pourquoi 61% des personnes interrogées dans le cadre de cette enquête disent ne pas avoir assez d’argent pour vivre de leur métier de musicien. Ils se retrouvent donc dans l’obligation de travailler à côté et ainsi d’avoir des journées de travail conséquentes. Les femmes, qui représentaient 34% des musiciens aux États-Unis en 2016, mettent l’accent sur un autre problème : la discrimination (73%) et les harcèlements sexuels (67%). Des chiffres qui font froid dans le dos.

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