Il poste une chanson de rap sur internet et risque 10 ans de prison

  • Un lycéen américain a vu débarquer la police dans son école après avoir mis en ligne un freestyle de rap jugé dangereux par certains élèves et le proviseur.

    Que s'est-il passé ? Le jeune homme n’a pas eu le temps de se défendre. Le 24 février dernier, Michael Schmitt poste un freestyle de rap sur la toile. Les paroles sont crues. Il répète plusieurs fois : « tu peux sucer ma bite » et balance « je vais t’exploser la tête comme on casse un œuf, salope ». Il ne nomme personne en particulier dans la chanson mais quand il promeut son œuvre sur les réseaux sociaux, il accompagne son freestyle de cette phrase : « Petites putes @jcsh je vous aime tous même si vous m’avez blessé je vous pardonne. Je ne vous ferai jamais de mal. » @jchs fait référence à son lycée, James Caldwell High School dans le New Jersey, aux États-Unis. Sur sa photo de profil Twitter, le jeune homme pose avec une arme.

    Fausse alerte ? Il n’en fallait pas plus pour qu’une élève en parle à ses parents, qu'ils appellent le proviseur du lycée dans la foulée, craignant une attaque du jeune homme. La police est ensuite avertie et en début d'après-midi le jour même, une équipe de la SWAT débarque dans l’enceinte de l’école et arrête le lycéen pour avoir « créé une fausse alerte ». Il risque jusqu’à 10 ans de prison. Michael est depuis en maison d’arrêt. Tout est allé très vite pour le garçon, qui n’a pas eu le temps de s’expliquer. « Ils m’ont fait passer pour un tireur, et c’est terrifiant », raconte l’élève à BuzzFeed. Il dit être un ado un peu bizarre, qui aime bien le rap dans une ville conservatrice, qu’il ne possède pas d’armes à feu et qu’il n’avait aucune intention de tuer ses camarades.

    Mauvaise blague. Le proviseur du lycée, Jim Devlin, se défend toujours chez BuzzFeed : « Il dit qu’il n’avait pas de plan, mais nous ne pouvons pas en être certains. » La police étant, aux États-Unis, critiquée pour ne pas prendre au sérieux les publications postées sur le net, a ainsi agi très vite, sachant que l’on répertorie 30 attaques depuis 2018 dans les écoles américaines. La plus meurtrière ayant fait 17 morts à Parkland, en Floride le 14 février dernier. Il y a des sujets sur lesquels il ne vaudrait mieux ne pas blaguer. Celui-là en fait partie.

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