2 semaines avant sa sortie, le nouvel album d'OrelSan est quasi disque d'or

Avec près de 48 000 exemplaires écoulés quinze jours après l’ouverture des précommandes, « Civilisation » bat déjà tous les records. À croire que le rappeur caennais est un menteur : la fête n’est jamais finie.
  • Le succès était prévisible, tant Orelsan sort d'un run incroyable : un troisième album certifié disque de diamant, trois récompenses aux Victoires de la musique (catégories « Meilleur album de musique urbaine », « Artiste masculin de l'année » et « Création audiovisuelle »), une série de court-métrages sur YouTube, des concerts en tête d'affiche des plus grands festivals et des collaborations avec les artistes les plus respectés d’hier et aujourd’hui au sein du rap francophone (Damso, Ninho, Oxmo Puccino, Kery James).

    À cela, il convient d'ajouter également l'énorme raout médiatique et populaire provoqué par Ne montre jamais ça à personne, la série documentaire qui a engendré illico une double augmentation : celle du nombre d'écoutes sur les plateformes de streaming (ça marche aussi pour celles de Gringe, autre gagnant de l'affaire après un premier album bien vendu mais peu soutenu par la critique) et de sa côte de sympathie auprès du grand public.

    Malgré tout, il semblait impossible d'imaginer que son quatrième album puisse être certifié disque d'or avant même sa sortie. D'après les comptes d'un internaute avisé, c'est pourtant ce qui risque de se passer : alors que « Civilisation » est annoncé pour le 19 novembre, le nombre de copies écoulées se chiffre déjà à près de 48 000 (dont 15 000 exemplaires vendus en à peine une heure le vendredi 29 octobre dernier, jour de l'ouverture des précommandes).

    On peut bien sûr mette ces chiffres sur le compte des 15 versions différentes du CD, en édition limitée, ce qui incite les fans à se ruer sur leur clavier, CB en mains, trop inquiets à l'idée de passer à côté du précieux sésame - et d'autres, moins scrupuleux, de revendre chaque version entre 200 et 10 000 euros sur Ebay et Le Bon Coin. On peut surtout saluer l'audace d'un artiste qui a donc réussi à réhabiliter auprès d'un jeune public un format que l'on pensait condamné à trainer dans les discothèques poussiéreuses des plus de 40 ans.